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 La couronne des noces

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MessageSujet: La couronne des noces   La couronne des noces Icon_minitimeDim 20 Mai 2012 - 9:37

Est-ce sans fautes ? Je ne sais pas.


Regardez les parents lors de l’anniversaire
Fiers de ces mariés ne vivant que le jour ;
Même la nuit, jamais, ne baisse l’abat-jour
Le ciel des amoureux ignore l’adversaire

Le baiser est la seule offrande nécessaire
Même si quelques fleurs embellissent l’amour ;
Le garçon, très souvent, se permet une cour,
La fille, de son corps, fait un bel émissaire.

Les invités sont là, heureux d’être présents,
Tout le monde sourit face aux yeux séduisants
De ce couple n’ayant qu’un unique visage.

Il n’est pas à la fête, en ce beau feuilleton,
Un enfant qui serait l’astre du paysage
Dans peu de temps après les noces de coton.

-------------------------------------------------------

Regardez les parents lors de l’anniversaire.
Voici cinq ans passés, le temps ne fut pas long ;
Nous fêtons aujourd’hui les noces de nylon
D’épris jeunes encor dont nul n’est un faussaire.

Lors d’une rixe, il n’est pas de bouc-émissaire ;
Ils ont su partager à deux le pantalon.
Même si deux fauteuils sont pris dans le salon
Nul n’agit envers l’autre ainsi qu’un janissaire.

Trois enfants sont venus éveiller la maison
Et chacun voit en lui plus loin que l’horizon,
Le bonheur est parfait, les âmes sont heureuses.

Pourquoi faudrait-il plus à ce couple serein ?
Gentilles sont les mains autant que cajoleuses
Et dans ce beau logis, l’amour est souverain

-----------------------------------------------------------

Même la nuit, jamais, ne baisse l’abat-jour ;
L’annulaire rutile avec son alliance
Et le couple raconte aux épris sa science
Afin que le baiser ne prenne un seul détour

« Il vous faut éviter l’hyène, le vautour
Des charognards jaloux lesquels sans conscience
Rogneront jusqu’à l’os l’excellente ambiance
Si l’air qui vous parfume, en votre chambre, est lourd

Et vous naviguerez sur une mer sans iles
Au large des regards envieux, très hostiles,
Sereins comme le cœur d’un sage tibétain.

Vos enfants grandiront ceints par votre tendresse
Et vous apercevrez à vos noces d’étain
Certains de vos parents prendre une part d’ivresse.

--------------------------------------------------------------

Le ciel des amoureux ignore l’adversaire
Mais les baisers ne sont jamais d’éternité ;
Si le couple savait qu’en l’authenticité
De son premier jour naît un fourgon cellulaire

Sa caresse est, dès lors, comme une circulaire
S’appelant la routine ainsi l’austérité
S’installe mais malgré cette banalité
L’amour reste sans être une pierre angulaire.

Il est bien chevillé tel un miroir au mur
Mais la glace est griffée et se voir est plus dur,
L’image n’est souvent qu’une ombre souvent trouble.

Mais les habitués honorent le métal
A leur doigt essayant d’être encore le double
De l’autre en ce beau jour des noces de cristal.

--------------------------------------------------------------

Le baiser est la seule offrande nécessaire
Mais bien plus rarement ils suivent cette loi
Ceux qui perdent un jour le seul mode d’emploi
De l’amour égaré souvent dans un glossaire.

Et le cœur de chacun bat tel un insulaire
Isolé par la mer d’un sentiment plus froid ;
Lors de remous de nuit se baisse la paroi
Des courants opposés, n’est-ce que musculaire !

Ces deux là s’aiment bien mais nulle passion
Ne réjouit les temps de cette mission
Qu’un mariage donne éloignant de la haine.

S’ils ne sont pas encor à l’animosité
Aux noces de ce soir, celles de porcelaine,
Nous pouvons ressentir un peu d’adversité.

------------------------------------------------------

Même si quelques fleurs embellissent l’amour
Elles se fanent vite et les vases sont vides ;
Le couple est dans l’ennui, les ébats sont arides,
Tout dialogue est froid, habituel et court.

Pourtant, ils sont heureux à ce beau carrefour
Où d’autres ont péri les visages livides ;
Ils espèrent encor mais les cœurs sont lucides,
L’écho n’est plus, le couple est de plus en plus sourd.

Mais ils vivent ensemble un peu comme ces chênes
Qui ne se parlent pas malgré les mille chaînes
Les unissant depuis leur première saison.

Les invités, ce soir, célèbrent cette boîte
Où le couple s’enferme ainsi qu’en la prison
Dont les noces d’argent ont la clé très étroite.

--------------------------------------------------------

Le garçon, très souvent, se permet une cour
Mais la fille refuse à cause des migraines ;
Ou la femme se plaint que parfois ses domaines
Soient délaissés au prix des catins du faubourg.

Et sonne la trompette et vibre le tambour
Car voici le combat, les armes souveraines
Prennent lors le dessus comme aux fêtes foraines
Le tir au fusil règne et chacun prend son tour

On malmène l’esprit, on critique l’écorce ;
La victoire est au mot qui démontre sa force
Détruisant la moitié n’étant qu’un souvenir

Vois la belle colombe et le splendide merle
Ils détruisent le nid à vouloir en finir ;
Quel spectacle, mon dieu, lors des noces de perle !

-----------------------------------------------------

La fille de son corps fait un bel émissaire ;
Cela, c’était au temps des baisers enflammés.
Mais les époux n’ont plus de désirs d’affamés
De peur de décrocher leur nouveau maxillaire

Le rapport est restreint, loin d’être populaire
Les orgasmes d’avant parfois sont diffamés !
Et si les rêves sont, par instant, bien famés
Ce sont des exilés dans un monde polaire.

Mais le temps passe ainsi, le couple paraît bien
Dans la chambre pourtant, il ne se passe rien,
La poitrine jamais n’étant contre le torse.

L’un vit dans le grenier, l’autre est au soupirail
Et les deux, un moment, ont parlé de divorce
Mais ils oublient pendant les noces de corail.

------------------------------------------------------

Les invités sont là, heureux d’être présents ;
Le couple est en gaité donnant un peu de sève
À la forêt de gens dont le rire se lève
Et de l’amour fêté semblent les partisans

Quelques amis, bien sûr, comme des médisants
Chuchotent les malheurs qui tuèrent le rêve ;
Mais nul ne fait scandale et jamais ne l’achève
Ce mariage, ils sont ce soir des courtisans

Les trois enfants sont là, les nuits furent fécondes
Et des heures, parfois, n’étaient que des secondes
Quand les mains sur les corps dessinèrent les cieux.

Apparaît une étoile et revient la mémoire
Aux noces de rubis, ce caillou précieux
Offrant la transparence à cette vieille histoire.

----------------------------------------------

Tout le monde sourit face aux yeux séduisants
Complices quelquefois mais souvent solitaires ;
Mais laissant de côté leurs coupants cimeterres
Les visages montrés se veulent apaisants

L’âge est là, la retraite est de jours bienfaisants ;
Le temps n’est plus aux mots soulevant des colères
Et s’amuse leur cœur, sans regrets, des galères
Qui firent des baisers de froids agonisants

L’homme est devenu sage et la femme sans ailes ;
Ils vont au thé dansant chanter les ritournelles
Aux refrains retenus ainsi que les couplets.

Oh ! Ce n’est plus le temps que la langue butine
Mais elle a mis la robe et lui son beau complet
Afin de respecter les noces de platine.

--------------------------------------------------

De ce couple n’ayant qu’un unique visage,
À l’heure où les printemps ne sont plus très nombreux,
Aucun proche ne voit le profil ténébreux
Beaucoup vivant encor des jours d’apprentissage

Déjà, les autres sont au second mariage
Tant le premier fut dur, violent et scabreux ;
Regardant leurs parents qui sont bien vigoureux
Ils voudraient contempler le soleil à cet âge

Et selon les baisers la famille a grandi ;
Toute nouvelle nuit peut offrir l’inédit
Au point que l’on oublie un prénom de baptême.

Mais la fratrie est là glorifiant l’effort
D’avoir su vivre à deux sans jeter l’anathème
Sur le double, aujourd’hui fêtons les noces d’or.

-------------------------------------------------------

Il n’est pas à la fête en ce beau feuilleton
Le dieu vous entraînant vers les voûtes célestes ;
Les noces de ce jour, de diamant, sont lestes
Et font vibrer moins fort le cœur qu’un clocheton

Le marbre les appelle et pourtant le bâton
N’a pas encor frappé l’homme aux savoureux gestes,
Ou la belle aux baisers qui ne sont pas modestes
Pour des mômes très fiers et levant le menton.

Quand les petits derniers regardent ces ancêtres
Aucun ne peut penser que s’habillent les prêtres
Dans l’église où, déjà, se lit une oraison.

« Soyez très patients » dit le père à ses mômes
Sa femme renchérit « Malgré la floraison,
Aucun ne se décide à voir d’autres royaumes »

------------------------------------------------------

Un enfant qui serait l’astre du paysage
Demande aux grands-parents où se meurt le soleil ;
« Il ne décède pas si ton cœur en éveil
Ne met pas en la tombe un bonheur en usage »

Mais il s’en va la nuit vers un autre rivage
Et revient à l’aurore après un bon sommeil.
Regarde, tes aïeux, au noces de vermeil,
Souhaitent qu’il soit là quand viendra le fauchage »

- Mais après, si jamais le soleil n’est pas là-
« Aucun ne peut savoir si l’on vit au-delà.
Quand le corps se détruit l’âme est-elle vivante ? »

- En ce jour de gala, je vais donc m’amuser
Et ne pas trop penser à la faux qui nous hante
Mais qui ne peut voler ce que j’offre…un baiser.

--------------------------------------------------------

Dans peu de temps, après les noces de coton,
Voici la fin des jours, peu à peu s’éteint l’âtre ;
À l’hospice, nombreux, en ces noces d’albâtre,
Sont venus les amis autant qu’un peloton.

L’effort est en cuisine, ainsi le marmiton
Prépare le gâteau que chacun idolâtre ;
Malgré ses os âgés l’existence folâtre
Près des vieilles en robe et des vieux en veston.

La tendresse se lit dans les douces prunelles
De ce couple fêté si loin de ces tonnelles
Où la terre, un beau jour, ne tourna que pour eux.

Et malgré le combat et la vaine dispute
Ces époux, croyez-le, sont toujours amoureux ;
On dirait, par ailleurs, que leur danse débute.

-------------------------------------------------

Ils sont là, les enfants dans l’immense jardin
D’où personne ne fuit, c’est un beau cimetière ;
Un feu follet s’envole et son allure altière
Donne un peu d’espérance à tous même au gredin.

Ils déposent des fleurs, il manque un baladin
Pour jouer quelques tours à la mort cachotière ;
Le clown ferait revivre, à l’instant, la matière
Pour raconter son temps qui n’est pas anodin.

La terre reprend donc ce que la mer nous offre ;
Les époux sont couchés mais chacun dans un coffre
Et tous les descendants sont habillés de deuil

Sachant que des parents, ils porteront la chaîne
Les allongeant, un jour, dedans ce beau cercueil
Où chacun fêtera, lors, ces noces de chêne.

----------------------------------------------------

























Dernière édition par orbel le Dim 20 Mai 2012 - 10:54, édité 1 fois
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stellamaris
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MessageSujet: Re: La couronne des noces   La couronne des noces Icon_minitimeDim 20 Mai 2012 - 10:35

Bonjour Orbel, Un magnifique panorama d'une vie entière !

Réussir le "sans-faute" du premier coup sur un poème de cette ampleur tiendrait du prodige ! Je n'en ai vu qu'un vers à reprendre, ce qui est déjà magistral :
Si l’air de votre chambre peu à peu se fait lourd = 13 ; Par ailleurs, "Peu_à Peu" contient un hiatus dénoncé par les puristes, même si beaucoup l'acceptent en considérant cette expression comme un mot unique orthographié en trois

Par ailleurs, pour que ce soit une couronne au sens propre du terme, chaque poème devrait se terminer par le premier vers du suivant.

Toute mon amitié.
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MessageSujet: Re: La couronne des noces   La couronne des noces Icon_minitimeDim 20 Mai 2012 - 10:56

Merci Stellamaris

J'ai recomposé le vers. Oui, pour peu à peu même si les anciens
l'utilisaient.

Un jour, je composerai une vraie couronne.

Amitié

Patrick
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MessageSujet: Re: La couronne des noces   La couronne des noces Icon_minitime

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