Etapes lumineuses II VIe à Médine

DVII Les Délégations II

Oudai, longtemps après, livra ce que prédit
L’Envoyé :-«  Tu verras  bien trois choses se faire,
Si tu vivras bien longuement, m'avait-il dit ! »
-« J’en ai perçu  bien deux : -La paix qui prolifère  
 
Dans la région  sans le plus petit bandit,
A la femme, elle lui permit d’aller parfaire
Son voyage aux Lieux Saints, seule sans peur, pardi !
--Les  croyants, entrant à Babel firent affaire. »

Quant au troisième avis : l’abondance  des fonds,
Sous le règne d’Omar*, la Zakat, des griffons,
Libéra l’or ; les fortunés, à qui le tendre,

Ne trouvaient. Cependant, un seul rite gagna
La péninsule arabe et l’entente régna.
L’Islam, alors, se mit  sûrement à s’étendre.

*Omar Ibnou Abdel Aziz Khalifa vers l’an 100 de l’Hégire, s’intéressa à l’éducation, à l’économie du pays, à la justice…

DVIII  Les Délégations III

Ayant vu que la grande armée* a refusé
De combattre: elle avait promptement pris le  large,
De nombreuses tribus ayant tant récusé
Cette nouvelle foi, ne voulant vivre en marge
.
Du renouvellement, ont bien haut accusé
 Leurs idoles de ne leur procurer… ni targe
Ni sabre, vaines donc, on avait abusé
D’eux. L’Elu les débarrassa de cette charge.

Il envoya partout, ses hommes avertir
Les réticents, les priant de se convertir,
Promettant aux seigneurs, de garder terre et  trône

Quand au siège,* invités, tous les  représentants
Firent vœu d’allégeance étant bien consentants
Il nomma  maîtres, chefs et collecteurs d’aumône.

*L’armée romaine avait quitté Tabouk avant l’arrivée de l’armée du Messager.
*Le prophète recevait les délégations dans son Masdjid. Là, il officialisait la nomination des chefs, chargeait ceux qui les raccompagnaient  de  faire apprendre à la tribu, le Coran, les préceptes de l’Islam et de régler les différends. Chaque année, il désignait des collecteurs de Zakat à travers le territoire.

Toujours autant de souffle, Ahmed, bravo !

DVII

v.3 : "Si tu vis longuement » ; c'est ce qu'il m'avait dit" ?
v.5/6/7 : "Partout dans le pays, sans le moindre bandit ;/ La femme peut alors sans peur aller parfaire/Son voyage aux lieux saints, même seule, pardi ! " ?

DVIII :

v. 2 "De combattre - elle avait promptement pris le large -
v.12, "siège" est en synérèse

Avec toute mon amitié.

Bravo Ahmed, encore deux beaux sonnets,


Amicalement

Merci beaucoup Khris Stell pour vos commentaires. Pour le '''DVIII''' j'ai édité
Pour le '''DVII'' j'ai refait J'ai voulu préciser que la femme voyageait librement sans se faire accompagner d'un très proche qui lui était interdit de se marier avec elle ( Mahrem) père, mari, frère, neveu, oncle...DVII Les Délégations II

Oudai, longtemps après, livra ce que prédit
L’Envoyé :-« Tu verras bien trois choses se faire,
Si tu vis longuement », c’est ce qu’il m’avait dit !
-« J’en ai perçu bien deux : -La paix qui prolifère

Partout, dans le pays, sans le moindre bandit,
Encouragea la femme à s’en aller parfaire
Son voyage aux Lieux Saints, même seule, pardi !
--Les croyants, entrant à Babel firent affaire. »

Quant au troisième avis : l’abondance des fonds,
Sous le règne d’Omar*, la Zakat, des griffons,
Libéra l’or ; les fortunés, à qui le tendre,

Ne trouvaient. Cependant, un seul rite gagna
La péninsule arabe et l’entente régna.
L’Islam, alors, se mit sûrement à s’étendre.

*Omar Ibnou Abdel Aziz Khalifa vers l’an 100 de l’Hégire, s’intéressa à l’éducation, à l’économie du pays, à la justice…

DVII est parfait, mais je crois bien que tu as oublié d'éditer DVIII...

Avec toute mon amitié.

Merci beaucoup Stell, tu as raison. C'est fait!

DVIV Le Pèlerinage de l’adieu I
L’Islam, religion neuve, prit de l’ampleur,
S’étala sans prêter d’embarras aux paroles
Du fou Moussalima, faux élu*, grand menteur.
Quand les commis furent nommés, c'est pour des rôles

Précis; et pour qu'aucun ne devienne voleur,
Ils étaient bien payés. Afin de n’être drôles,
Maison, transport en plus gain  rémunérateur,
Femme au seul célibat : quatre atouts** bénévoles.

Tout fonctionnait bien dans le nouvel état
Mais le pèlerinage était dans son état
Ancestral : l’appliquaient, tout nus les infidèles.

L’an neuf, Essedik*** fut préposé d’y aller
Suivi d’Ali qui vint  l’inédit**** révéler
Aux mécréants les  points* étouffant leurs chandelles.

*Moussalima était appelé le menteur : il s’est nommé envoyé d’Allah mes ses propos étaient si bas qu’ils n’ont convaincu personne. Parmi ses dires : -«  L’éléphant a une longue trompe… » N’avaient aucune valeur prosodique n’ayant rien d’extraordinaire.
**Ces quatre atouts : le loyer, le transport (la monture), le salaire, le mariage de l’employé célibataire étaient à la charge de l’état permettant aux employés une vie honorable loin de toute corruption.
***Abou Bakr Essedik fut chargé du pèlerinage en cette année 9 de l’hégire.
**** Ali Bnou Abi Taleb fut envoyé dès la révélation des versets de la Sourate At-Tawba(Le repentir) Les directives se résument en quatre points :1-N’entre au paradis que le croyant – 2-Plus de tours à la Ka’ba en costume d’Adam- 3-Les traités signés avec le prophète ne seront plus renouvelés- 4- A partir de l’année prochaine plus de pèlerinage à la Ka’ba pour les mécréants.



DX  Le Pèlerinage de l’adieu II

Les prêcheurs avaient pour recommandation :
-« Tenez un discours clair ! Evitez le pénible !
Prêchez  félicité sans nulle aversion ! »
La paix revint, Le Messager bien plus crédible,

Apprit aux compagnons sa résolution
D’aller aux Lieux Saints.  A l’appel, irrésistible,
Chance à ne pas rater, pleins d’exultation,
Au temple*, ils partaient tous, même l’indisponible **

Arriva, le grand jour, tellement attendu.
L’Envoyé leur transmit l’admis… le défendu.
Après avoir acquis comment faire le culte***

Le cortège imposant de Hadji****  s’ébranla
Répétant sans arrêt,  après l’Elu d’Allah.
N’entretenant entre eux  aucun propos inculte

*La Ka’ba
**le malade, le vieux, la femme enceinte…
***Le pèlerinage obligatoire une fois, la vie, à ceux qui peuvent le faire
****Pèlerins, habillés seulement de deux morceaux de tissu, blancs. Les femmes portaient leurs vêtements habituels.

Ahmed,
Me voici bien en retard pour te lire... Quelle étourdie vraiment !
Alors je te félicite enfin pour cette belle avancée.
Bisous.
Annie
 

Merci Annie d'avoir lu et commenté malgré les occupations.

Ta saga est toujours aussi prenante, Ahmed !

v.4/5, à la place de "désignés" il faut un verbe conjugué. Que dirais-tu de :
"Quand des commis furent nommés, c'est pour un rôle/précis ; et pour qu'aucun ne devienne voleur" ?
v.10 : "Mais le pèlerinage était dans son état" ?

Avec toute mon amitié.

Toujours aussi Inépuisable, tu alimentes joliment ta saga, Ahmed, bravo !

Amicalement.


Roger.

Merci beaucoup Stell! Heureusement que tu es là pour dénouer les situations difficiles.
J'ai beau remplacer:"" Précis. Pour que leur foi ne perde de valeur"
"Précis et pour que vive une bonne valeur" et d'autres tournures... Je lève les bras et me contente de tes propositions plus adéquates.

DXI  Le Pèlerinage de l’adieu III

Le fleuve déferlant, écumant, emportant
Drainant  sur son passage êtres humains et bêtes,
Grossissait chaque fois qu’un ruisseau   confortant
Apportait  son quota d’instruits, d’analphabètes,

De femmes, de gaillards,  de vieillards, tout autant.
A chaque occasion, bannissant les courbettes
Ce monde se disait :-« Salam ! » plus remontant.
Devant ce flot humain, des âmes stupéfaites,

Perdaient leur langue et puis avec émotion
Observaient ce torrent en ébullition.
On estimait le nombre à cent mille personnes. :  

Les commandements, tous, étaient exactement
Appliqués  sans aucun  navrant débordement
Car consentants aux lois  morales, saines, bonnes.

Toujours superbe, Ahmed !

v.4, il faut un imparfait. "Apportait son quota" ?
v.5, à quoi se rapporte "comportant " ? Que dirais-tu plutôt de "tout autant" ?

Avec toute mon amitié.

Merci infiniment Stell! Pour le vers 4 j'ai édité
Comportant se rapporte à ''son quota'' Quel sens a'' tout autant'' dans le contexte?

Bonjour Ahmed, "son quota" n'a pas besoin de "comportant" ; avec "tout autant", je disais qu'il y avait sensiblement autant d'instruits, d'analphabètes, de femmes, de gaillards, de vieillards... Autrement dit que toutes les catégories de population étaient équitablement représentées.

Avec toute mon amitié.

Merci Stell, J'ai édité étant plus tranquille!

Merci Roger pour le commentaire . Je m'excuse de le faire si tard!

Pas de problème Ahmed !

Bravo Ahmed, toujours aussi sublime,

DVIV,
L’an neuf, Essedik*** fut préposé d’y aller,


Amicalement

Merci Khris! Il m'est difficile de trouver.


DXII Le Pèlerinage de l’adieu IV

Les pèlerins mimaient  exactement les faits
Veillaient à suivre avec attention leur ordre.
L’idole qu’on croyait auteur de bien des faits
N’a pu laver l’affront de se voir le sol mordre,

Sans pouvoir. Constatant qu’on les avait  bluffés
Des idolâtres, les voyant bouts en désordre,
Changèrent de chemin. Amnistie aux  méfaits
Commis, briguaient : l’Elu n’allait point leurs cous tordre.

Du pas de la Ka’ba, l’Elu fit son sermon
Annonçant  le pardon,  dit ne suivre un démon
Mais n’adorer qu’Allah Créateur du… visible

Ou non, palpable ou bien totalement abstrait.
L’Islam tire toujours sur les péchés, un trait
Tout humain mourra nul alors n’est infaillible.

DXIII Le Pèlerinage d’Adieu V

Le culte est fait pour qu’il soit toujours bien pratiqué
Comme indiqué. Nulle faveur pour l’un ni l’autre,*
 Le meilleur : celui qui, de foi fut imbriqué,
Qui pense aux démunis, ayant l’âme d’apôtre.

Ne rien changer au rite, il doit être appliqué
Suivant la faculté de chacun –« Chaque pâtre**
Est responsable ! »Ainsi l’Elu l’a indiqué :
Il doit être loyal, droit et le mal combattre.  

L’être, envers  l’orphelin doit être plus clément ;
Traiter la femme en l’honorant énormément ;
Vivre en fraternité,  sans le moindre égoïsme.

Peau brune, noire  ou blanche et même  serf ou roi
Arabe ou non ne donnent point à quidam droit
A l’estime. A  ferveur, tout acte d’héroïsme.

*Le Prophète dit :-«  Il n’y a de mérite entre Arabe et Autre, entre Blanc et Noir ou inversement  que dans la piété. Les gens sont d’Adam et Adam est de terre » rapporté par Ahmed
**Le Prophète dit :-«  Vous êtes tous des pâtres et chaque pâtre est responsable de son troupeau (famille) et la femme est  maitresse dans la maison de son mari… »

Ahmed, pour "XVIV", que dirais-tu de : "L’an neuf, Essedik dut à La Mecque aller" ?

Et la suite est toujours aussi belle...

DXII, v.10 = 13
DXIII, v.1 = 13
v.7 : Césure à revoir (remplacer "tel" par "ainsi"); hiatus l'a_indiqué
v.11 = 11 (remplacer "privé" par "dénué")

Avec toute mon amitié.

Bonsoir et bravo pour cette lecture que je lis avec du retard car tu vas plus vite que moi en ce moment !
J'aime bien cette fin... !
Je t'embrasse.
Annie
 

Merci, merci bien Annie encore quelques uns et j'aurai fini.
Merci beaucoup Stell PourDVIV c'est bien trouvé j'ai édité.
DXII vers 10 A/non/çant/le/par/don// dit/ne/sui/vre un/dé/mon à moins que tu t'es trompé de vers!
V11 Le Littré donne 4 syllabes à "" é/go/i/sme tout comme "" hé/ro/i/sme Je ne sais pas que prendre.
Pour les autres remarques j'ai édité!
Encore merci!

Bonsoir Ahmed, DXVII est maintenant parfait, j'ai du me tromper pour le vers 10, autant pour moi...

DVIII, le vers 1 fait toujours 13 syllabes, tu n'as qu'à envoyer "bien"
Pour le vers 11, que dirais-tu de : "sans le moindre égoïsme" ? et pour le vers 14, "tout acte d'héroïsme" ?

Avec toute mon amitié.