Etapes lumineuses

Je me suis engagé sur une série''Étapes lumineuses''' ce titre n'est pas définitif) où j'essaie de relever les différentes étapes
de la vie du prophète Mohammed que le salut d'Allah soit sur lui. Je ne sais pas si cela vous intéresse de lire mes 10 premiers sonnets.
Je vous fais part du premier si  la curiosité de connaître est affichée, je posterai les autres;

Etapes lumineuses

La péninsule   arabique était idolâtre
L’idole était surhaussée au grade des dieux.
Faite de bois,  de dattes ou de terre et plâtre
Devant elle on était tenu d’être pieux.

L’individu poli se tenait bien  folâtre
Prosterné, dévoué  n’osait lever les yeux ;
A genoux se mettait ou se pliait en quatre
Il lui attribuait des pouvoirs  spacieux.

Il n’ose rehausser la voix devant ce maître
Sourd-muet que ses  mains ont façonné, fait naître ;
Humble Il lui brigue tout  ce dont il a besoin.

A sa magnificence il bouge mer et terre ;
A ses proches cousins et voisins fait la guerre ;
Quant à l’idole, elle est tranquille dans son coin.

Bien sûr que ça nous intéresse, Ahmed, merci pour ce beau poème !

(Plusieurs vers ne sont pas césurés ; v.8, "spécieux" ?)

Avec toute mon amitié.

Superbe Ahmed, nous attendons cette série avec impatience,


Amicalement

Ahmed,
Tu vas réaliser mon rêve !
Une série que je ne manquerai pas de lire !
Déjà j'applaudis ce début... Je crois que lorsque l'on a un bon sujet cela est possible...
Un jour je trouverai sans doute...
BRAVO!
Mes bisous de bonne journée.
Annie
 

Annie, Khris, Stell, mes amis:
Je ne sais comment vous remercier. Je savais et j'en suis que sûr de trouver en vous, le soutien, les bons conseils.
Merci à vous et j'espère ne décevoir ni vous ni le lecteur. J'ai refait le premier sonnet.

Étapes lumineuses

La presqu'île arabique était très idolâtre
L’idole fut hissée à l’échelon des dieux
De dattes, de bois faite ou de  calcaire et plâtre
Devant elle on était tenu d’être pieux.

L’individu poli se tenait bien  folâtre
Prosterné, dévoué  n’osait lever les yeux ;
A genoux se mettait ou se pliait en quatre
Il lui attribuait des pouvoirs  spécieux.

Il n’ose rehausser la voix devant ce maître
Sourd-muet que ses  mains ont façonné, fait naître ;
Humble Il lui brigue tout  ce dont il a besoin.

A sa magnificence il bouge mer et terre ;
A ses proches cousins et voisins fait la guerre ;
Quant à l’idole, elle est tranquille dans son coin.


Resté depuis toujours, enfermé par les dunes,
L’Arabe du désert, sans lien, n’a pas connu
L’essor et le succès faits près des mers communes
Bien protégé, pas un intrus n’était venu

Souiller son sol ni lui dérober  ses fortunes.
Le bédouin, de tous les temps, est  reconnu
Pour sa fraternité, des fois pour sa rancune.
Clément avec son hôte et totalement nu

Abandonnait son ennemi, lors de l’attaque.
Des fois, noble seigneur, d’autres fois, maniaque ;
Il était ainsi fait  l’homme du  Grand Désert.

Il ne reconnaissait aucun droit à la femme
Prêt à laver l’affront de sa tranchante lame
Il était sous son chapiteau, le grand kaiser.
La femme était un fruit, un  répandu loisir.
L’homme pouvait en acheter et même en vendre.
Il en gardait, chassait suivant son seul désir.
De deux à six , des gars pouvaient très bien s’entendre

Après avoir trouvé, tour à tour, du plaisir
Chez une femme qui choisirait le si tendre
Papa parmi le lot, au fils, sans déplaisir :
Droit ancestral était bien loin de les surprendre.

Le père, par la faim  ou la honte apeuré  
Sans que peine  et regret  ne l’eussent effleuré
Avait le plein pouvoir pour la mettre sous terre.

La femme, cependant, noble a vu le respect
Ce type d’Eve était donc le second aspect.
Peu d’hommes faisaient tout pour du joug la défaire.

Magnifique Ahmed, j'aime ta façon d'écrire !


Amicalement

Merci pour ces trois très beau poèmes, Ahmed !

Premier poème
* Je continue à penser que "spacieux" donne une idée d'espace et non de puissance, et n'est pas ici adapté. C'est pourquoi, pour garder la rime, je te propose "spécieux" au sens de "fallacieux". Qu'en penses-tu ?

Deuxième poème
* "L'Arabe du désert" du vers 2 implique que le premier vers soit au singulier. "resté_enfermé" serait un hiatus. Que dirais-tu de : "Resté depuis toujours enfermé..." ?
* v.5, "ni lui prendre de ses fortunes"

Troisième poème
* v.10, "ne l'eussent effleuré"
* V.13 = 11 (synérèse à "deuxième")

Avec toute mon amitié.

Bonsoir Ahmed,
Avec tes deux autres poèmes, l'histoire prend forme et mine de rien tu mets le doigt sur ce qui aujourd'hui en fait dire sur les coutumes et croyances anciennes...
Mais chez nous aussi la religion était dure surtout pour les femmes !
Merci et bravo de t'être lancé sur un sujet qui n'est pas facile !
Bisous.
Annie

Merci mes amis c'est grâce à vous, à vos encouragements, à vos précieuse remarques que j'arriverai au but. Merci infiniment Annie, Khris, Stell! J'ai édité.

IV Guerre et rite

La vie était ainsi  dans le sol sablonneux
Lors d’un concours des étalons, un fratricide
Combat dura des ans : dégâts volumineux,
Tous: femme, homme avilis, sous le regard placide

Du vainqueur. Des enfants, il fit de malheureux
Citoyen sans  futur sans rêve au cœur bien  vide.
Le nombre des lettrés sans être très nombreux,
Se mesurait aux vers haussant l’horreur sordide.

Les seigneurs, des tapis, fiers aimaient voir chanter
Les corps dansants  et les grands chantres les vanter,
Tout en buvant des kils de vin extrait des dattes.  

Ils tenaient  souverains commerces et  lieux saints
Les pèlerines, là, tournaient tous nus les seins.
Autour de la Ka’ba, l’homme n’eut que ses nattes.

V L’année de l’éléphant

Abraha* fit part au grand Négus*, roi des rois
De son bonheur d’avoir construit la grande église,
Plus belle que le lieu saint arabe, cent fois
Plus attirante avec davantage d’emprise.

Au Yémen, se rendit un Arabe, à la fois
Pour lui faire payer l’insolence à sa guise :
« La souiller » et garder le front haut des Mecquois.
L’imbattable Abraha somma vite la mise

En marche des soldats. Devant eux, l’éléphant
Avançait, barrissait. Chaque fois triomphant,
Abraha cantonna près du saint sanctuaire.

Le conquérant ouvrit des pourparlers auxquels
Abdelmoutaleb dit :-« le Grand Maître des ciels
Défend son toit ! Le mien ? Je veux qu’on le libère ! »

*Abraha gouverneur abyssin
**Négus titre « de roi des rois » que portaient les Chefs Abyssins (empereurs éthiopiens)

Bonjour et merci Ahmed de m'instruire de tous ces faits en rimes en plus !
Bravo et mes bisous.
Annie

Toujours aussi superbe Ahmed,

IV
Femme serve et homme avili sous l’œil placide, "et homme, il me semble qu'il y a hiatus malgré le "H"
Les corps dansants et les grands chantres les vanter, vers non césuré,

V
Abraha* écrivit à Négus**, roi des rois (hiatus)


Amicalement

Encore deux très beaux poèmes, Ahmed !

Deux remarques en complément de celles de Khris pour le poème IV :
"Du vainqueur qui fit de l’enfant un malheureux" : vers non césuré
v.8 : "se mesurait"

Est-ce volontairement que le poème V n'est pas un sonnet ? (Un distique inséré entre les deux quatrains)

Avec toute mon amitié.

Je vous remercie Annie, Khris Stell pour votre soutien et vos commentaires qui me touchent vraiment. J'ai corrigé
ne voulant que des sonnets. Merci encore

VI La naissance
Stupéfait par les mots le chef des Abyssins,
Lui remit les chameaux et toutes les chamelles.
Quand il donna l’assaut, des oiseaux en essaims
Larguèrent leurs cailloux, transformant  en lamelles

Les têtes et les peaux  des fameux fantassins.
Ecorchés   par des flots  d’ailes en ribambelles,
Gisent partout, agonisants, ces vils malsains.
Ils viennent de subir la leçon, des plus  belles.

En cet an appelé celui de l’éléphant
Vit le jour à la Mecque un tout petit enfant
Dont curés et rabbins ont prédit la naissance.

La mère raconta d’un air ébouriffant
N’avoir connu l’enfer de  qui porte un infant
Et que l’accouchement s’est passé sans souffrance.

VII l’allaitement
Mohammed est le nom que porte le garçon
Son père* trépassa bien avant sa naissance
Fier, Abdelmoutaleb** prit le beau nourrisson
A sa charge en restant conforme à la décence.

Chaque an, le même jour, la Mecque à l’unisson,
Remettait ses bébés sans nulle réticence
Aux gens dont la tente est lieu de paix, de leçon
Qui traitaient les  petits, avec grande indulgence.

Faisant du porte à porte en quête d’or, d’argent,
Refusant l’orphelin, le croyant indigent
Elles aimaient nourrir l’enfant d’un foyer riche.  

Les nouvelles mamans, leurs moissons dans les bras,
Allaient quitter les lieux portant leurs  beaux carats
Halima*** prit Mohammed  qu’on pensait sans miche.


*Son père appelé  Abdallah que le sort avait désigné offrande aux divinités, qui fut sauvé grâce aux prédications de la voyante. Au lieu des dix chameaux proposés en contrepartie il en égorgea cent.
**Abdelmoutaleb bnou Hachem grand-père paternel du prophète que le salut d’Allah soit sur lui.
***Halima bintou Abi Dhou Aïb es Saadia la nourricière  du prophète que le salut d’Allah soit sur lui.

Toujours superbe, Ahmed !

(VI v.11, "Dont curés et rabins")

Avec toute mon amitié.

Toujours aussi beau et autant instructif Ahmed, bravo !


Amicalement

Toujours prêts à me soutenir, c'est formidable. Ce qui me pousse à avancer les yeux fermés car je sais que vous êtes là à mes côtés
Merci infiniment Khris, Stel, j'ai corrigé


VII l’allaitement
Mohammed est le nom que porte le garçon
Son père* trépassa bien avant sa naissance
Fier, Abdelmoutaleb** prit le beau nourrisson
A sa charge en restant conforme à la décence.

Chaque an, le même jour, la Mecque à l’unisson,
Remettait ses bébés sans nulle réticence
Aux gens dont la tente est lieu de paix, de leçon
Qui traitaient les petits, avec grande indulgence.

Faisant du porte à porte en quête d’or, d’argent,
Refusant l’orphelin, le croyant indigent
Elles aimaient nourrir l’enfant d’un foyer riche.

Les nouvelles mamans, leurs moissons dans les bras,
Allaient quitter les lieux portant leurs beaux carats
Halima*** prit Mohammed qu’on pensait sans miche.
*Son père appelé Abdallah que le sort avait désigné offrande aux divinités, qui fut sauvé grâce aux prédications de la voyante. Au lieu des dix chameaux proposés en contrepartie il en égorgea cent.
**Abdelmoutaleb bnou Hachem grand-père paternel du prophète que le salut d’Allah soit sur lui.
***Halima bintou Abi Dhou Aïb es Saadia la nourricière du prophète que le salut d’Allah soit sur lui.

Encore superbe, Ahmed ! Avec toute mon amitié.

Bravo pour la correction, Ahmed,



Amicalement

Merci beaucoup Khris Stel

Bonjour à tous et merci pour la belle histoire Ahmed dont j'attends la suite...
Bisous.
Annie

Merci Annie. Etant bien encadré, j'avancerai sans aucun doute.

VIII Les  Signes

 Après avoir levé le camp, chemin faisant
 Regardant Halima les doubler sur l’ânesse
Ne pouvant se tenir, tous la hélaient disant :
« C’est le hâve animal, conquis par la faiblesse

Qu’en venant, tu poussais car bien peu reluisant ? »
-« Certes répondit-elle  à présent je  caresse ;
Mais je ne sais comment il  devint  séduisant. »
Chamelle puis mari  les longeaient sans paresse.

Halima qui souffrait de disette, remit
Le sein à son enfant qui  but et s’endormit
Quel bonheur ! Le bon lait  s’écoulait par miracle.

 Elle le mit au lit, prit son fils adoptif
Le contempla longtemps d’un air  admiratif,
Fit part à son époux touché par le spectacle.

IX  Vie à la campagne

Sous la tente de poils, le calme est revenu.
Du lait en abondance aux pis de la chamelle
Fit son bonheur : étant le principal menu.
Les bergers des voisins, prenant comme modèle

Celui de Halima,  allaient où fut tenu
Son troupeau : l’endroit où se gonflait  la mamelle
Mais ils ne virent qu’un espace presque nu,
Désert, parfaitement comme toute parcelle.

Mohammed,de beaux jours, passa chez Halima,
Dans une maison que l'amour réanima.
Le contrat clos, elle fit tout pour qu’il persiste.

Amina* voulut bien, son bel enfant, garder
Mais aux désirs pressants de le sauvegarder
De la peste, maman  s’y plie et ne résiste.

*Amina bintou Wahb Bnou Abdi Manaf la mère du prophète que le salut d’Allah soit sur lui.

Superbe Ahmed, encore deux beaux sonnets

Sonnet VIII

Le mot "mari" est utilisé deux fois à court intervalle V8 et V14 (époux)

Sonnet IX

Mohammed passa /5/ de beaux jours chez Halima /7/, (vers mal césuré)
Mohamed de beaux jours /6/passa chez Halima

Sous un toit fait d’amour qu’il réanima. (11 syllabes)
Sous leur toit abrité, l'amour réanima

Amicalement

Encore deux très beaux poèmes, Ahmed ! Avec toute mon amitié.

Bonsoir à tous et merci Ahmed pour ces deux poèmes me permettant de pallier à mon ignorance.
Je suis surprise par la longueur des noms...
Bisous.
Annie