Etapes lumineuses II VIe à Médine

Merci infiniment pour ce soutien indéfectible Annie, Stell J'ai corrigé.

Toujours aussi magnifique Ahmed, je m'étais arrêté au XXXII, et du XXXIII au XL, la saga conserve toute son ampleur.

Amicalement

Merci beaucoup! Heureux de te lire Khris

XLVI La contribution des femmes à la guerre IV***

Aicha dit :-«   chez moi vint  parmi les Qoraida    
Une femme aux souris, ne montrant point de peine.
Elle parlait gaiement  alors  que décéda
Tout près d’elle son groupe ayant soufflé la haine.

Citée elle sortit mais à peur ne céda
-«  je suis là ! dit-elle,» -« hé… ! lui dis-je à court d’haleine… »
-« Je vais certes payer d’un crime, elle plaida
Avec la meule j’ai causé la mort vilaine. »

Jamais je n’oublierai l’âme pleine d’humour,
Qui plaisantait  beaucoup sachant bien, qu’à son tour
A l’épée, elle allait passer car condamnée.

A chaque combat qui demandait un trajet
De plusieurs jours, s’accompagnait le Messager
 De sa femme à laquelle a ri la destinée.

XLVII La contribution des femmes à la guerre  V

En revenant du raid bien lointain qu’a mené
L’Envoyé dans des lieux  très distants de Médine
Le soir, il prescrit au contingent  surmené
De s’arrêter,  dresser le camp afin qu’on dine,

Qu’on se détende un temps. A, le guide assené
Deux coups au chameau qui, blatérant sous badine
S’agenouilla, se tut. Il a, sûr, malmené
Son précieux fardeau : la femme d’El Amine*.

Chacun s’en alla vers ses occupations.
Aïcha** se leva tôt, fit ses ablutions
Loin des yeux ; au retour elle vit l’endroit vide.

Les porteurs avaient  mis le houdedj*** au chameau
Sans vraiment nul souci, sans se dire un seul mot,
Ils l’attachaient  très bien, en un geste rapide.

*Nom du Prophète
**Aïcha qu’Allah l’agrée, femme du Prophète désignée au tirage au sort pour sortir avec lui.
**Sorte de siège totalement couvert où se mettent les femmes bédouines durant le voyage.

Toujours aussi fort, Ahmed !

XLVI v.8, "n'oublierai" (futur)
XLVII v.13 mal césuré

Avec toute mon amitié.

Merci infiniment Stell J'ai corrigé.

Toujours superbe Ahmed,

XLVII

Au dernier vers pour éviter la répétition de "temps et de bien",

Ils l’attachaient très bien, en un temps bien rapide. Ils l’attachaient très bien en un geste rapide.

Amicalement

Bonjour Ahmed,
En effet si superbement décrit que l'on imagine les images ..
Bravo et bon week-end Ahmed
  .
Bisous.
Annie

Merci beau coup Annie Khris . J'ai refait le XLVII, pour citer la cause principale du retard de Aïcha.

XLVII La contribution des femmes à la guerre V

En revenant du raid bien lointain qu’a mené
L’Envoyé dans des lieux très distants de Médine
Le soir, il prescrit au contingent surmené
De s’arrêter, dresser le camp afin qu’on dine,

Qu’on se détende un temps. A, le guide assené
Deux coups au chameau qui, blatérant sous badine
S’agenouilla, se tut. Il a, sûr, malmené
Son précieux fardeau : la femme d’El Amine*.

Chacun s’en alla vers ses occupations.
Aïcha** se leva tôt, fit ses ablutions
Loin des yeux ; au retour elle porta sa paume

A son cou ; son collier n’était à son endroit
Elle revint rapidement, vite, tout droit
Chercher. Découvert, il lui mit la joie au dôme.

*El Amine autre nom du Prophète que le salut d’Allah soit sur lui.
**Aïcha sa femme et mère des croyants qu’Allah l’agrée, désignée au tirage au sort pour l’accompagner.

XLVIII La contribution des femmes à la guerre VI

Revenue à son point de départ, pas un mot
Pas un signe, nul homme et pas la moindre bête ;
Les porteurs avaient mis le houdedj* au chameau
Sans vraiment nul souci, sans même une courbette,

Avant que dans le ciel l’infernal chalumeau
Ne répande ses feux ardents, rendant bébête
Le téméraire aventurier hors du hameau.
Il se ferait brûler la peau, perdrait la tête.

La voilà toute seule en ce vide absolu :
Résultat du sort qui jeta son dévolu
Sur cette femme ne sachant rien de la vie.

Elle gagna son coin ; l’abrita son habit.
Que lui cachait un destin de cet acabit ?
Etre à sa place aucun n’aurait jamais envie.

*Sorte de siège totalement couvert où se mettent les femmes bédouines durant le voyage.

Bonjour et bon dimanche Ahmed,
Attendons la suite pour en savoir plus sur le devenir de cette femme...
Merci et bisous Ahmed.
Annie
 

Toujours superbe, Ahmed ! Avec toute mon amitié.

Toujours aussi bien narré Ahmed, félicitations,

Amicalement

Je vous remercie infiniment d'avoir lu et commenté Anni,Khris, Stell. Votre concours m'est très précieux!

XLVII La contribution des femmes à la guerre.  VII


Aucun signe de vie  en cette  région
Aicha supposa qu’à la prochaine  détente,
Certainement, le Prophète et sa légion
Allaient découvrir, tôt, une place vacante.

Ils reviendraient  chercher la femme au médaillon    
Entre temps pendant que durait la longue attente,
Un chamelier seul, vint de l’autre région.
Tenté par le drap noir, dit cette âme épatante.  

:-« Nous sommes à Allah, à Lui, nous retournons
Dit-on ! Je reconnus l’orateur, ses surnoms…
C’était bien Safouat, le  bon serviteur, l’homme,

L’échanson de l’Elu, fit fléchir le chameau
Que je montai. Marchant devant, sans aucun mot,
Il ne s’est retourné, un réel gentilhomme.  

*Safouane  bnou lMou’thil Essalami un grand compagnon du prophète il le servait dans les combats. Les guerriers avaient quitté les terres des Moustaleq très tôt le matin. Lui, il ne l’a fait que le soir.

Cette épopée est toujours aussi prenante, Ahmed ! Avec toute mon amitié.

Merci beaucoup Stell!
XLVIII Contribution de la femme à la guerre VIII

Puis elle poursuivit :-« Sitôt au campement
Arrivés, s’étendit une ignoble cabale
Relatant des faits dont nous sommes pleinement
Innocents. Je devins malade, toute pâle.

Parents et Messager surent bien durement
Mais personne n’osa me parler du scandale
Et ce qui me peina fut le comportement
Du messager lui qui chérissait sa cavale.

Il se bornait à lui dire nonchalamment :
-« Salam ! Ça va ! » Les seuls mots dits, devant maman.
N’ayant pu supporter cette grande amertume,

Il me permit d’aller chez moi pour me soigner.
Calmée une nuit, je me fis accompagner
Aux toilettes ainsi préconisait la coutume.

*Les femmes sortaient la nuit faire leurs besoins : il n’y avait pas de toilettes chez elles.

Et bien Ahmed je vais terminer mes lectures par ce long récit à nouveau qui mérite d'être applaudi !
Bonne nuit et à très vite.
Bisous.
Annie
 

Bravo Ahmed, encore deux beaux sonnets pour cette série magistrale,


Amicalement

Toujours aussi fort, Ahmed ! Avec toute mon amitié.

Je vous remercie infiniment de m'accompagner et de de me soutenir par vos commentaires très touchants; Annie, Khris, Stell!

XLIX Contribution de la femme à la guerre  IX

Sa copine en marchant, faillit se renverser :
Le pied  dans l’habit ne  sortit de l’engrenage,
Dit-« Peine à Mistahi* ! » Aicha voulant percer
Le secret du souhait,  fut  bien mise à la page.

Mais ne pouvant se soulager ni converser,
Elle retourna bien attristée au ménage
Les larmes n’ont jamais arrêté de herser
Le visage ; prit à deux mains son courage,

Elle dit à sa mère :-« Allah  de tout péché
T’absout ! Pourquoi maman, ne m’as-tu  dépêché
Le résumé de ce qui contre moi se trame ? »

-«   Ce n’est rien mon enfant ! »-« Mais…comment ce n’est rien :
L’honneur d’un bon foyer terni par un vaurien ?
Mais comment a-t-on cru Bni Saloul**, cet infâme ? »

*Le fils de la femme qui accompagnait Aïcha et qui lui aussi avait propagé la diffamation
**Abdallah Béni Saloul hypocrite bien connu pour avoir suscité des obstacles et provoqué des rixes entre croyants.

Ah, les ragots, quel fléau ! Toujours aussi magnifique, Ahmed ! Avec toute mon amitié.

Bonsoir à tous et bravo Ahmed,
Je suis d'autant plus admirative que je sais aujourd'hui tout ce que tu écris !
Bisous.
Annie
 

Vraiment grands mercis Stell, Annie Très heureux d'apprendre le secret, Annie.
De belles réactions de votre part merci!

L Contribution de la femme à la guerre X

Entre temps l’Envoyé, de son calme, sortit,
Blâma dans un sermon le diffamatoire acte.
Il défendit les inculpés. De leur parti,
Il s’est mis, jugeant que la foi, restée intacte,

Ne permettrait jamais au croyant averti
De faire des faits vils qui mettraient fin au pacte
Après l’avoir scellé quand il s’est converti.
Mais la base au début n’était guère compacte :

Pour et contre à nouveau prêts à se bagarrer.
Le Messager sut comment au pire parer.
Il alla s’éclairer chez son épouse en larmes,

Lui proposa le repentir : Péché commis
Sera toujours absout ; Allah l’a bien promis.
Ces mots burent le pleur, lui rendirent ses charmes.