Khris Anthelme Apécien
Nombre de messages : 7546 Age : 71 Date d'inscription : 06/12/2009
| Sujet: Accalmie Jeu 3 Oct 2013 - 18:12 | |
| Accalmie
Ma douce, profitons veux-tu d'une accalmie Pour d'un moment s'entretenir ? Laissons les maux se débrouiller, vont revenir Les tons éclatant leur chimie Laissant à feu la terre, à sang, presque endormie, L'automne sera là pour nos verbes vernir.
Sur l'ardente saison je ne puis plus tenir, Il me faudrait ton souffle ouïr, Lui seul sait aviver l'heure qui s'anémie. J'en rêve à ne plus m'abstenir D'imaginer le jour, la nuit, pour obtenir Un tête-à-tête avec toi chère et tendre amie.
Toi qui m'as enchaîné d'une forme affermie Au vieux atours à définir ; Nous n'avons conversé que pour les rajeunir Parfois esquivant la ramie, Toujours présente à mes cotés pour l'eurythmie Une aile déployée à mieux me soutenir.
Ma douce, profitons veux-tu d'une accalmie Pour d'un moment s'entretenir ? Laissons les maux se débrouiller, vont revenir Les tons éclatant leur chimie, Laissant à feu la terre, à sang, presque endormie, L'automne sera là pour nos verbes vernir
Malgré les bruits d'un monde inapte à contenir La peur, la guerre ; où pour punir Résonne encore un chant, celui de l'infamie Pour l'humanité dégarnir. Où la foi martyrise, où prime à racornir Ce qu'il reste de vie, un mot, « Économie »
Dis ma belle, pourquoi ne sort l'académie De nos anciens pour prévenir Les poètes nouveaux afin d'intervenir, Classant dans la monochromie Tous ces fléaux, il n'est d'assonance ennemie Dans leurs écrits d'hier pour s'en ressouvenir. Ma douce, profitons veux-tu d'une accalmie Pour d'un moment s'entretenir ? Laissons les maux se débrouiller, vont revenir Les tons éclatant leur chimie Laissant à feu la terre, à sang, presque endormie, L'automne sera là pour nos verbes vernir. Oh pardon, c'est plus fort que moi, te prémunir De mes sots pensers, ne ternir Était mon vœu, je voudrais être une momie, Chaque fois des vers vifs l'horreur me font bannir. Il faudrait un jour en finir Avec ces fausses lois sonnant l'homonymie.
Va, parle-moi plutôt d'amour, d'anatomie, De nature, de l'avenir, L'hiver sera t-il blanc, Mars pourra t-il bénir Vénus ? Sera t-elle à demie Offerte Dame Lune au cours d’astronomie ? Oui, cause-moi de toi, de nous, du devenir !
Ma douce, profitons veux-tu d'une accalmie Pour d'un moment s'entretenir ? Laissons les maux se débrouiller, vont revenir Les tons éclatant leur chimie Laissant à feu la terre, à sang, presque endormie, L'automne sera là pour nos verbes vernir.
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Tendre ami, j'attendais avec impatience Cet instant de complicité ; Mais notre engagement sur terre est limité, Scellons notre alliance, Profitons aujourd'hui d'une courte audience Pour une ode insculper t'ouvrant l'éternité !
J'estime tu le sais, la créativité Autant que la pérennité ; Faisons que sur tes mots fuse la confiance En libérant un chant emprunt de vérité. Ton globe parait agité, Redonnons lui la paix et bonne conscience.
Oui, l'automne est propice, écoutons sa puissance Et retraçons son équité. Trouvant en ses couleurs, qu'avec facilité Il repeint chaque année un tableau d'abondance Faisant échoir l'acidité Des bien trop verts rameaux pour meilleure croissance.
Tendre ami, j'attendais avec impatience Cet instant de complicité ; Mais notre engagement sur terre est limité, Scellons notre alliance, Profitons aujourd'hui d'une courte audience Pour une ode insculper t'ouvrant l'éternité !
Dame nature est faite ainsi, sa densité Est telle, que l'antiquité Déjà la célébrait, louant son élégance Pour faire reculer d'un pas l'austérité, Jusqu'à vaincre la cécité Jadis d'un peuple sourd, fou de belligérance.
L'hiver ne sera blanc que si la tolérance Enveloppe l'humanité. Crois-moi, ce jour verra dans la fraternité Poindre une flamme d'espérance Illuminant l'amour en toute vraisemblance Tellement il sera par les cieux abrité.
Tendre ami, j'attendais avec impatience Cet instant de complicité ; Mais notre engagement sur terre est limité, Scellons notre alliance, Profitons aujourd'hui d'une courte audience Pour une ode insculper t'ouvrant l'éternité !
Parler de moi dis-tu, ma subjectivité Alimente un rêve amputé, Je ne suis qu'un vieux songe, en gouvernant l'errance J'éprouve l'être humain qui, ma féminité Admire sans sincérité, Survolant sur le temps, je n'ai nulle apparence !
Mais avec toi poète, a chu l'indifférence, L'infini s'est vu crédité ; Dans tes vers je me vois sans agressivité, Dialoguant avec aisance Au présent avec moi, plaisir et délivrance M'apportant, je serais lors ta divinité !
Tendre ami, j'attendais avec impatience Cet instant de complicité ; Mais notre engagement sur terre est limité, Scellons notre alliance, Profitons aujourd'hui d'une courte audience Pour une ode insculper t'ouvrant l'éternité !
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Muse, je suis touché par ta délicatesse, Mais dis, « Éternité, » n'est qu'un mot fort lointain Pour mes pas, qu'y ferai-je un pied pris de paresse Et l'autre te cherchant sous un voile sans tain ?
Rongé jusqu'à la moelle il m'est d'autre destin, Je ne serai qu'un tas de poussières Princesse, Au mieux éparpillé par l'autan, un festin Celui-ci s'en faisant pour l'ultime caresse.
Non, je ne puis te croire, est mince le salut De ce vain faux-fuyant qu'il aurait mieux valu Taire que d'agiter une attente livresque !
S'arrêtera le temps, ma plume croupira, A cet instant vers toi mon soupir plus n'ira, Certains m'encenseront d'une rime grotesque
Qu'ils auront puisé sans goût Dans un tome jamais ouvert, quelques entailles Secouant encore plus un demeurant d'entrailles.
Mon âme s'en contrefout, Ce qu'elle veut, c'est traverser sans bruit les mailles Du gardien des enfers retenant les canailles.
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Que dis-tu là poète, il n'est d'autres sommets Que la paix, aurais-tu ma foi tes aphorismes Lourdé, ceux-ci pourtant brillaient plus que des prismes Les fourbissant sans cesse ? obtus, tu les omets !
Toi qui parle d'amour plus que souvent, admets, De rimes en saisons tes vers leurs mécanismes Éclaircissent les nuits, de mots en gargarismes Pour recracher le mal aussi tu te permets !
La poésie est telle un océan, la lune Reconduisant sont flux il panse une lagune La terre émerveillant, sa vague est sans repos !
Prends ton tome premier et souffle la poussière Qui l'étreint, souviens-t'en, une ode toute entière Le décrit savamment, ne lui tourne le dos !
« Bégayant sa rengaine, D'un reflet lunatique en vagissant... ! » Lit-on, Ne crois-tu que dès lors fut seyant le dicton ?
« Pour réciter sa peine, Son ire, il se distingue... ! » écris-tu, « Vaguement... ! » Alors dis-moi très cher, est-ce mon œil qui ment ?
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Muse non, tu dis vrai, ces vers je ne conteste, Bien au contraire, ils sont ancrés en mon cerveau Au plus profond, c'était au temps du renouveau, Comme un essor guidé par une voix céleste.
Certains disent, « niaiserie, il a rêvé, » Quand d'autres ne sachant, hésitent par égard ! Qui donc pouvait me croire, alors, j'ai conservé Ce grand secret à n'être pris pour camisard.
D'un tourment ciel ouvert mon esprit se déleste ; Qui le connaît assez ? Dieu seul sait ce qu'il vaut, Même si je ne suis qu'un minable dévot, Sur chaque jour qu'il fait la nature nous teste !
Muse Non, tu dis vrai, ces vers je ne conteste,
La terre est un jardin immense, inachevé ; Mais y règne l'humain les yeux dans le brouillard, Semant à l'aveuglette il se dit cultivé, Récoltant une mouise il joue au charognard !
Il n'est assez de flots, mon océan l'atteste, Sur les rives du temps quel que soit le niveau Il ne pourra jamais préserver ce qu'il reste, Sauf peut-être un long pleur coulant du caniveau !
Muse Non, tu dis vrai, ces vers je ne conteste !
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Mon cher je l'ignorais, ce n'est vérifiable, Soutenir un tel fait me paraît impensable, Ce passage me trouble, es-tu vraiment certain ?
Serait-ce ta raison projetant une fable Qui se fourvoie ? Ou ton esgourde a pris le sable ... ! Ce passage me trouble, es-tu vraiment certain ?
Il faut chercher, sassons tes vers sur le louable, Qui sait ? Il a connu peut-être un cas semblable ! Ce passage me trouble, es-tu vraiment certain ?
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Comment Muse être sûr ? Quand même à cent pour cent Encor j'aurai le doute, était en moi l'accent, Alors dis, cette voix, est-elle impénétrable ?
Je ne faisais qu'ouïr un silence innocent Pour quérir sur l'azur un poème décent, Alors dis, cette voix, est-elle impénétrable ?
Sais-tu Princesse, elle venait m'étourdissant Le cœur me présenter un verbe sous-jacent, Alors dis, cette voix, est-elle impénétrable ?
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Il est mon tendre ami des échos compliqués A rejoindre, il suffit d'un cœur pour les entendre ; Si l'homme n'en a point, il ne peut les comprendre, Au grand jamais ceux-ci ne sont décortiqués.
S'en satisfaire il faut sans qu'ils soient expliqués ; Mais parfois les décrire étonne, inspire, engendre Un phénomène indispensable à redescendre Sur terre un témoignage aux verbes appliqués.
Scientifiquement l'humain ne se contente Que de ce qu'il distingue, un murmure, un cliché, Un silence ; autrement, l'écrit le documente.
Bien qu'il soit curieux sont âme est somnolente, Il ne perçoit que par l'élément affiché Même s'il se sent eu constatant la tourmente.
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Voudrais-tu déclarer ma chère qu'on ne voit Que ce que l'on veut voir, que n'entend notre oreille Que ce qu'elle veut bien, que notre âme sommeille, Que si notre cœur pense il est trop à l'étroit ?
Comment pourrait-on vivre ainsi ? Non, nul endroit N'accepterait tel être, hormis s'il s'appareille Avec d'autres bons sens pour qu'enfin il s'éveille, Mais dis, pas un écrit ici ne le prévoit !
Nul médecin n'est compétent, la maladie Est trop puissante encore, il faudrait acquérir De meilleurs substituts parant la tragédie !
Supposons de refaire une encyclopédie, Qui voudrait du remède ? un vœu ne peut guérir L'humanité si celle-ci ne s'étudie !
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Oui poète, il est vrai que ta terre est sans toit, Ses cités sont de glace, y rampe un monde sombre. Ton œil s'encre à la nuit pour écrire dans l'ombre, Quand vient le soir, je me réchauffe auprès de toi !
En tous temps tous endroits j'ai consulté l'effroi Sans avoir de réponse, à ce jour l'on ne nombre Plus les égarements, quand un siècle s'obombre Il ne faut s'étonner si l'univers a froid !
Vos trottoirs sont jonchés de vieilles casseroles Que l'homme en boitillant traîne derrière lui Depuis l'âge premier louant ses glorioles.
Voilà pourquoi mon cher ici tu ne survoles Que ce qu'ont préféré tes pères, rien ne luit ! Connais-tu d'autres lieux où purs sont les symboles ?
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Mais douce Muse, elle est pour moi la question, Je voulais la poser, ne me dis pas qu'aucune Étoile ne scintille autrement que sans brune, N'aurais-tu navigué vers le Grand Orion ?
Là-haut sa nébuleuse est en émission, Elle offre sa lumière éclairant sans rancune, Son phare est bien plus fort que celui de la Lune Diffusant mieux encor de sa réflexion !
L'on pourrait réfléchir sans crainte, elle délivre Des rais astucieux, pourquoi se compliquer La vie ici ? déjà de vers plume s'enivre !
Peut-être que là-bas l'on pourrait y mieux vivre, Je veux savoir, dis-moi, saurais-tu m'indiquer Sur la carte du ciel l'itinéraire à suivre ?
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Ce choix est pertinent tendre ami, cependant, Tu n'es encore prêt, ce haut lieu se mérite ... ! Mon cher, si tu savais le monde qu'il abrite Ton œil d'étonnement deviendrait pis qu'ardent !
Certains jadis ont essayé, mais dégradant La rigueur exigée, ils n'ont eu que pour gîte Un tombeau sans issue où plus on ne médite, Il faut être invité par le dernier mandant !
Je te le dis, grimper là-haut est difficile, Qui plus est, cet endroit gardé par un géant N'a qu'une seule entrée au passage scissile.
L'attente est vraiment longue, il faut suivre la file, Mais aussi très risquée en raison du néant, Alors vois-tu, ton sauf-conduit semble fragile !
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Muse, serait-ce là le refuge des Dieux, Qui mieux pourrait prétendre élire un tel repaire, Est-il besoin chez-eux d'avoir un bon salaire, Un accent bien précis, des effets envieux ?
Ma princesse, dis-moi la couleur de leurs yeux, De leur peau, sont-ils bons, l'âge est-il statutaire, Nuiront-ils mes défauts, que faut-il pour leur plaire ? A part mon âme, il ne m'est rien de précieux !
Comment fait-on pour contacter l'impénétrable ? Parle-moi je t'en prie, adoucis l'embarras, Je ne sais où j'en suis, c'est inimaginable !
Ton silence est peinant, serais-je trop minable, Si je m'arrange un peu, dis, lors, tu m'aideras ? M'ennuierai-je là-haut ? Réponds-moi que diable !
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Cher ami, je ne sais si vraiment je le peux, T'en parler ne ferai qu'alimenter ta peine, Divulguer ce secret très longtemps tu me gène, Je ne fais que le dire en des termes pompeux !
Cependant il n'est rien dans l'endroit de coûteux, La lumière est donnée où l'allure est malsaine, L'instant n'est décompté, l'ambiance est sereine, La pensée est de mise et les fruits sont goûteux.
Afin d'y parvenir il faut être modeste, Chez-eux nul ne pressent le faux, la vanité, Certains même ont dépeint une image céleste.
Il n'est d'autres chemins mon escient l'atteste ; Alors je te le dis poète, en vérité, Commence à retrousser les manches de ta veste … !
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Quels sont ces chemins où je n'irai de sitôt... ? Muse, tu ne dis tout, je m'essouffle à comprendre M'efforçant à penser que je ne puis m'y rendre, Est-il trop lent mon pas, trop vieux mon paletot ?
Un peu râpé je te l'accorde, un bel accroc Il s'est fait caressant une fleur rose tendre, Mais ma foulée est leste, elle aime me détendre, Et l'orgueil sous mon toit n'introduit un seul croc.
Pourquoi ce lieu divin serait inaccessible A mon regard, dis-moi, serais-je tant mauvais Pour être rejeté, ne suis-je assez sensible ?
Je croîs en la nature, elle est ma seule cible, En elle je me vois, avec elle je vais Dès l'aube ouïr le littéral, l'imperceptible !
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Il est vrai cher ami, près de toi bien souvent Je rencontre un parfum, je m'y trempe les ailes Et je vole au-dessus de tes monts d'aquarelles Croisant parfois un ru qui frémit sous le vent ! Quand l'obscur s'éclaircit ton verbe est émouvant, Mon souffle t'accompagne et veille aux étincelles Tous deux lorgnant quelques rimes intemporelles, Mais cela suffit-il ? Ce monde est si mouvant ... !
Ta terre est un théâtre, immense est son estrade ; Le premier rôle aurait la nature avec-toi Si celle-ci parlait, levant la barricade
Pour la remettre en scène estompant l'algarade Quand de vils gueux glacent son sein pour de l'or froid ; Tu n'auras nulle cesse à parer l'estocade … !
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Tu me vois troublé Muse avec ces compliments, Mais tu le sais je ne chéris trop les courbettes, Penchant plutôt pour ça, - Que brillent les mirettes Sur mes traits, leur offrant mes dépaysements. -
Autant ils peuvent être étourdis ou charmants Quand respirent ceux-ci de douces pâquerettes Afin d'élire un chant ou pour compter fleurettes, Ils savent à l'inverse être amers et déments.
A te croire, jamais mes vers n'auront de trêve, N'as-tu plus de mémoire ou ne veux-tu penser ? Sur notre terre est court un siècle, une heure est brève !
Aurais-je seulement le temps de lire un rêve, De le décrire en mots pour un monde panser ? Qui sait, peut-être pas, est en suspens le glaive !
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Poète, qui pourrait prédire l'avenir ? Réfléchir au présent pour l'homme est déjà rare. L'humain est ainsi fait, son destin l'accapare, Crois-tu que l'animal pense à le détenir ?
Seul l'absolu le peut, pour mieux y parvenir Il créa la nature, elle seule prépare Dans sa sève ou la vie ou la mort, puis déclare Chaque saison laissant les aléas venir !
Alors fait comme si l'étape sera bonne, Ne recherche en demain ce qu'on ne peut savoir, Ne provoque le sort tant que ton cœur résonne,
Tu sauras assez tôt si le grand soir claironne ; Néanmoins imagine afin de l'émouvoir, Enveloppe ton âme avec ce qui rayonne !
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Muse que veux-tu dire, il me faut des lueurs ? Où je voudrais aller c'est un grand champ stellaire, Surpassant de très loin notre étoile polaire, Ai-je commis ici d'innombrables erreurs ?
Je n'ai fait que quérir raclant les profondeurs, Est-ce que tu pourrais être ma foi plus claire, Pourquoi d'autres éclats, mon âme ne peut plaire, Ai-je commis ici d'innombrables erreurs ?
Pourtant mes arguments ne freinent mes ardeurs, Seraient-ce mes pensers ou mon vocabulaire Qui ne leur conviendraient, serais-je impopulaire, Ai-je commis ici d'innombrables erreurs ?
Muse que veux-tu dire, il me faut des lueurs ? Où je voudrais aller c'est un grand champ stellaire !
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Mon tendre ami, serais-tu las, ne comprends-tu ? La luisance est sans flamme, il est une lumière Qui peut l'âme embellir, qu'elle ne soit de pierre, Sinon elle serait plus frêle qu'un fétu.
Est-ce l'empressement qui te pose l’œillère ? J'en connais un qui se tordrait rire acéré En t'accueillant pour faire un feu de ta matière ; Pense que ton envol serait transverbéré !
L'esprit doit être sain, le tien n'est aéré, Si tu saisis à tort ou de travers, ton rêve Lors se refermera pour mourir sur la grève, Ton Océan perdrait son flux, exaspéré !
Dans ce royaume il ne suffit l'intelligence, C'est un endroit ou prime un trait cher, - Bienveillance -, Voilà pourquoi là-haut persistent leurs flambeaux !
Tu le sais cependant que beaucoup non sans peine Ont forcé le silence avec la tête pleine De volonté, vois, aujourd'hui leurs ciels sont beaux.
Il te faudra du temps pour oser l'aventure, Longues seront tes nuits, trop courte est ta pointure Pour cheminer si loin, referre tes sabots !
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Princesse dis, me prendrais-tu pour un bourrin ? Bien que mes pas se soient usés sur le bitume Ceux-ci sont toujours prêts à sortir de la brume, Si le vent est mauvais, je mâchouille mon frein !
Lorsque s'en vient le soir ta lumière m'étreint, Que me faut-il de plus, faudrait-il que j'allume Près de l'âtre un bouquet de chandelles, j'assume Si le vent est mauvais, je mâchouille mon frein !
Un ru court et m'éclaire et panse mon nourrain Pour chanter la nature augmentant le volume, Quand le monde est obscur comme il est de coutume, Si le vent est mauvais, je mâchouille mon frein !
Princesse dis, me prendrais-tu pour un bourrin ? Bien que mes pas se soient usés sur le bitume ... !
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Oh, non mon tendre ami, pardonne ce travers, Je ne voulais crois-moi, froisser ta conscience, Ne pensant qu'à te faire estimer la distance Qui te sépare ici de ce bel univers !
Si loin, que ne pourraient le pressentir nos vers, Pourtant je sais qu'ils sont de juste résonnance, Mais vois-tu, leur écho n'égale l'importance Qui te sépare ici de ce bel univers !
Tu devras en chemin affronter des revers, Qui sait, peut-être, et si le Céleste t'encense, Tu rejoindras le rêve à l'escalier immense Qui te sépare ici de ce bel univers !
Oh, non mon tendre ami, pardonne ce travers, Je ne voulais crois-moi, froisser ta conscience !
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Muse, n'aurai-je assez ramé sur mon passage D'ici-bas, qu'étréci me faudrait-il encor Combattre des moulins en rêve ? Un seul décor Se reflète à mes yeux, l'Océan sans rivage !
Mon souffle ne s'épuise éparpillant au cor Quelques raisons. Froisser dis-tu ma conscience ... ! Qui le pourrait, ne découvrant que désaccord Ce dernier saisirait en plein vol un silence ?
Levant mes écrits vains j'augmente la cadence Tant qu'un écho ne rebondisse hissant mes vers Aux plus hauts ciels ; lorsque ceux-ci ne sont ouverts Je convoque le vent semant la discordance !
Si le verbe est trop lent, j'accélère l'entrain Le trempant dans un ru pour verser un quatrain Sur ce vieux monde où règne en maître la molesse.
Rien n'est pis que d'admettre un mauvais jugement Pour contenter le sot qui l'émet, car dément Deviendrait celui-ci tel un mâtin sans laisse.
Alors vois-tu ma chère, il me plaît d'accuser Comme d'autres jadis l'ont fait, m'en excuser, Non jamais, même si mon vers incisif blesse !
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Tout à fait cher poète, il est de bon accent De dénoncer l'horreur sans user de l'injure. Tome neuf relisant, la concordance est sûre Au discours adéquat pour un courroux décent.
Crois-tu que je t'aurai d'un verbe sous-jacent Soufflé la répartie, une attaque n'est pure Que si celle-ci porte une bonne armature Au discours adéquat pour un courroux décent.
Quand bien droits sont les mots, la vérité se sent, Surtout lorsqu'elle enfonce un vers qu'elle mesure Pour chatouiller l'esprit, celui-ci se triture Au discours adéquat pour un courroux décent.
Tout à fait cher poète, il est de bon accent De dénoncer l'horreur sans user de l'injure.
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08 septembre au 07 octobre 2013
K_A
Dernière édition par Khris Anthelme le Lun 7 Oct 2013 - 21:11, édité 5 fois | |
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