(Photographie : Les mimosas de Brest commencent déjà à faner...)
Le mimosa
Les jours sont glaciaux, une âpre bise gèle
Et transperce nos chairs, ah, comme on se les pèle !
Et pourtant, en ces jours, je dis : La vie est belle !
Au plus froid de l’hiver éclôt le mimosa !
Les chênes, les tilleuls gémissent, branches nues,
L’on ne voit plus de fleurs au long des avenues,
Le soleil s’est enfui, c’est le règne des nues,
Le plus gris de l’hiver... Mais luit le mimosa !
Vois ! Il resplendit tant que le reste n’importe ;
Il n’est loin ; pour le voir il suffit que je sorte...
Je n’ai qu’un seul regret, qu’il ne soit à ma porte !
Que loué soit l’hiver pour ce beau mimosa !
Mais sa floraison d’or, hélas, déjà se cuivre,
Et je ne sais que trop ce qui donc va s’ensuivre...
La ronde des saisons le vainc ! C’est une vouivre !
Que revienne l’hiver, le temps du mimosa !
Stellamaris