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 Le carillon

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Khris Anthelme
Apécien
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Khris Anthelme


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MessageSujet: Le carillon   Le carillon Icon_minitimeVen 24 Sep 2010 - 19:09



Comme un torrent


Ma vie est un torrent rugissant de ses flots,
Sans cesse à s’écouler sur l’aube qu’il enlace,
Laissant le crépuscule à la nuit qui trépasse,
Mêlant sans décompter ses vagues aux sanglots.

Abreuvant l’océan où sa lame s’excite
Et se dire en son creux « Ici plus rien ne meurt »
Au murmure inondé d’un espoir qui crépite,
Car nul ne peut tarir ni figer tout son pleur.

Sur terre, je ne suis qu’un grand pas limité,
Chaque heure n’est pour moi qu’une fragile aurore,
L’éternité, n’étant qu’un matin indolore
Au soleil qui renaît d’un éclat miroité.

Et de mes jours fuyards, trop brève en est la course,
Car une aiguille épuise à son cadran ma source,
Je la recherche encore au tourment d’un berceau.

Bien sûr, je sècherai las dans ma sépulture,
Mais pour être éclairé sans peine ni rupture
D’une lueur naissante au constant renouveau,

Toujours accompagné d’une empreinte béante
Pour que mon âme vive une alarme incessante
Et qu’elle ne se plaigne au fond de son tombeau.


Atmosphère monsieur, atmosphère


Oui monsieur, c’est bien ça, chez nous pas de cador,
Ici, c’est bien chez nous, sachez, que si notre âme
Geint, c’est pour un plaisir au regard d’une femme,
Et pour mieux la fleurir, nous on l’aime d’abord.

Tout un rien nous suffit, que l’ombre d’une flamme,
Ô, nous vivons monsieur, bien plus loin qu’un trésor,
Voilà notre souci, ce qu’est notre programme,
Au banc de notre vie et sans autre décor.

Evidemment monsieur, veux-tu mes boutons d’or ?
Mais, faudrait les faucher, ils valent bien leur tune !
Des ruines d’une église et d’un vieux château fort
Voyez notre sagesse égayant sa fortune !

Il est certain monsieur, que nous avons la brume
Pour nous tiédir l’aurore ! Et, quand notre âtre fume
Quand vient un soir d’hiver, c’est pour nous ébaudir.

Oui monsieur, notre cœur est doux dès qu’il se hâte,
Calculant ce bonheur avant qu’il ne se gâte,
Murmurant au ruisseau son meilleur souvenir.

Bien sûr monsieur, ici, pour l’air que l’on respire
Des bois longeant les champs, nous autres, on chavire,
Par monts, par vaux, le vent, n’est qu’un léger soupir.


Dilemme

Il était assis, là, sur le bord d’un chemin
Ne menant nulle part, sauf vers un monde vide.
Il avait l’âme vive et l’esprit bien solide
Mais ne dut s’endormir qu’à l’éclat de l’airain.

L’œil absent, enfoncé sur un visage blême
Qu’annonçait une mort sans l’ombre d’un chagrin,
Comme on en voit beaucoup d’une froideur suprême,
Glabre, glaçant les os quand se lève un matin.

Pourtant, la terre entière écoutait son malheur
Murmurant Les yeux clos, chacun dans son dilemme,
« C’est affreux, pauvre gosse, il est frêle à l’extrême,
Bon sang, comment fait-il, pour porter sa douleur ?»

Un enfant supportait d’une épaule l’offense
De la terre et ses maux au contour de l’errance,
Mais la charge était sourde et l’univers trop lourd.

Alors, comme un fœtus au ventre de sa mère,
Il s’est engoncé, las, dans son maigre hémisphère
Pour combattre la nuit veillant au carrefour.

Mes larmes ont coulé d’une source impuissante
Quand son soupir s’est tu sur sa lèvre béante,
Dieu, qu’il est laid le sort, quand il manque d’amour !


Eveil


L’aurore,
Matin
Sans fin,
J’adore !

L’ajour
Encore
Le jour
Redore !

Mon âme
Accourt,
L’amour
S’enflamme.

Un trait,
Distrait
Ma vue

Ma main
Son sein
Situe.

Alors,
Son corps
Sinue !


Remède


Voici mon antidote à prendre dès l’aurore,
Quelle que soit l’humeur, un bon médicament
Contre tout pugilat, l'ennui, l’accablement,
Une solution, un onguent indolore.

Quand, d’une lassitude à fléchir un moral,
Entendez bien ! Urgence est boite de pandore,
Ceci n’est qu’un avis, simple autant que banal,
Sur un jour et sa peine ou l’instant qui s’essore.

Saisissez quelques vers, un soupçon d’ellébore,
Trois notes à siffler, n’y voyez aucun mal !
Surtout bien mélanger pour un refrain frugal,
C’est parti pour le cours, solide est votre accore.

Et vous verrez sauter à la corde un bel air
Venu d’une guitare et sans faire d’impair
En lui grattant le do pour ouïr son audace.

Je vous l’accorde, oh là ! Suivant votre profil !
La choisir avec soin, bien sèche et du bon fil
Pour son âme parer et qu’elle ne se lasse.

Si par malheur, la foudre allume son tourment !
Si la fugue est tronquée ou le sol est dément !
Nulle crainte, une pluie éteindra la menace.


Automne



L’été
Achève
Son rêve
Fruité.

L’automne
Posté
Frissonne
Teinté.

L’écrin
Festonne,
Détrône,
Il peint

La crête,
Noisette
Brossant.

Il panse
Nuance,
Tissant

Sa laine
Qu’il traîne
Décent.


Mystère ancestral

J’entends parmi les bruits, un murmure paraître,
Le distinguant, inexpliqué, pour absorber
Son secret, son mystère, et surtout l’enrober
Dans le contour d’un soir, pour mieux le reconnaître.

Parfois tendre, parfois plus triste que la mort,
Avec lui, dialogue avec raison mon être,
Je redécouvre alors ce fascinant accord,
Ses traits, sont une image au ciel qui m’a vu naître.

Quand, un soleil s’éteint sur une ombre voilée,
Se faufile ancestrale une grâce, un ressort
Raffermi dans le temps que savoure mon sort,
Comme l’étoile alerte éclairant ma vallée.

Qui me berce à nouveau pour lutter sur les flots
Et la vie affronter, m’affûtant les ergots
Tel un aigle étirant son aile sur les nues.

Par lui, dans la seconde un silence s’enfuit,
En lui, je vois le jour dès que survient la nuit,
Déployant son ardeur aux peines méconnues.

Celui qui, m’a permis d’entendre son jardin
Pour fuir un crépuscule étaler son venin
Et goûter les saisons aux heures convenues.


Phare éternel


J’aime observer, sentir, pour oublier et vivre,
Me laissant emporter par le courant du temps
Vers le grand océan où roulent mes printemps
Et saisir la saison qui s’expose et m’enivre.

Sur sa vague bercé de son tendre roulis,
Comme une page ôtée au milieu d’un vieux livre,
Balancée et livrée ingrate dans ses plis,
Pour attendre au soleil qu’un bon vent me délivre.

Invitant une étoile à briller de sa plainte
Afin que l’horizon ne demeure indécis,
Je convoque les cieux reprenant mes esprits,
Quand un glas juste et sûr, me rappelle à sa tinte.

La nébulosité se heurte à ma raison
Qui me guide au seul gré de son diapason,
Ravi de relancer ma boussole lucide.

Et la lune au zénith sur un rivage obscur,
Balaye un cumulus dérivant sur l’azur
Pour me souffler sa bise intimement limpide,

Tel un phare, éclairant le ciel de son pouvoir
Et mes songes du jour d’une lueur d’espoir
Pour envahir ma vie et satisfaire un vide.


Anarchiste ou poète ?

Deviendrai-je anarchiste ou peut-être poète ?
Môme je me disais ! Ô mais ne riez pas !
Tout se vend, et la vie, et même le trépas,
J’aurai pu faire clown aussi, car tout s’achète.

Inuit me tentait bien, leur iceberg est froid,
Dans leur cœur il fait chaud, et rien ne les arrête
Pour que vive un poisson, c’est leur unique droit,
Mon pauvre ! Je m’entraîne encore à la raquette !

Pygmée également, malgré ma bonne allure,
Me rétrécir la tête et penser à l’étroit !
Je suis bien trop niais et toujours maladroit,
Et puis, qu’aurai songé ? Dis ! Ma progéniture !

Alors ! Je me contente, et ne suis qu’un humain,
Avec ma plume amère inutile à la main,
De faire naître un vers, que l’univers en rie !

Mais, qui périra bien, rira très bon dernier,
Et de ceux là, je prie à n’être que premier,
Quitte à passer pour roi de la bouffonnerie.

Mieux encor, s’il le faut, pour être convaincant
Et lustrer les esprits de mon verbe urticant,
J’userai d’un bienfait : la contrepèterie !


Supplique


Mère,
Seins,
Vaincs
L’ère !

Sens
Terre,
Clans,
Guerre.

Prie,
Rends,
Chants,
Vie.

Dents
Dans
Pomme,

Vois,
Crois
L’homme,

Non
Son
Psaume !


La Bohème

Ils ont fui leur pays, forcés, contraints,
Vers la Poméranie
Ou la Pennsylvanie,
De la Bohème éclatant leurs chemins.

Venus d’Autriche en passant par l’Ukraine,
Egarant leurs confins,
Pour faire escale au cœur de la Lorraine,
A l’ombre des sapins.

Par l’océan jusqu’aux Etats-Unis,
Pour éviter la haine,
Echapper à la peine,
L’âme meurtrie, ils s’en sont prémunis.

Lui, menant son cheval, une charrette,
Un bel accent, un souvenir en tête
Pour ne plus le quitter.

Sans relâcher l’intrépide aventure,
Oubliant le fragment d’une blessure,
Pour mieux la colmater.

Ô, digne était le père de mon père,
Tant, qu’un tombeau lui concéda la terre,
Pour enfin s’arrêter !


Souviens-toi !


Je t’avais pris la main au seuil de notre vie,
L’œil sensible, embrumé de ton regard vêtu,
Au fil d’un siècle ardent, jadis, t’en souviens-tu ?
De l’éclat de la flamme encore inassouvie.

Du chaos insistant de nos cœurs, de nos yeux
Ancrés sur une larme étreinte et recueillie
Dans un murmure haussé d’un soupir langoureux
Et d’émoi suppliant, jalousant notre envie.

De mon souffle effleurant ta bouche frissonnante,
Ce soupir qui courait, mêlé dans tes cheveux
Pour te fredonner l’air que nous aimions tous deux,
Et goûter le parfum d’une nuque enivrante.

L’automne est arrivé sur nos printemps sucrés,
Mais les hivers seront toujours de blanc nacrés
Pour que vienne un été sur la plus haute cime.

Si ma tempe est laiteuse, éclairant les contours
Des meilleurs souvenirs, c’est, décomptant ses jours,
Pour graver notre élan sur la saison ultime.

Quand, la morte saison frappera de son pas
Funeste ma pensée annonçant le trépas,
Souviens-toi de ces vers ! Souviens-toi de ma rime !


La troisième


Je ne l’ai point connu, la première, écrasante,
Eu regard des témoins, nos regrettés poilus,
Me direz-vous messieurs ! Les temps sont révolus !
Désirant dévoiler ma pensée angoissante.

Pas plus que la deuxième, ignoble aux camps meurtris,
Baignant dans son horreur, toute aussi dégoûtante,
Le déshonneur extrême arguant nos champs flétris
Pour ne laisser qu’un tas parqué de chair coulante.

L’une a remplacé l’autre étayant ses complaintes,
Jurant que plus jamais on n’entendrait de cris,
Que la paix est ancrée en signant des écrits ;
Un silence se perd et je sonde mes craintes.

Muette est la prochaine, auscultant ses abords,
Un monde économique obtus sans ses remords
Pour étouffer un globe au joug de la famine.

Ô mais rassurez-vous ! Plus de sang, un filet
Seulement pour la frime, à rompre le mollet,
Pour plier les genoux et se courber l’échine.

Intérêt ! Capital ! Dispersés vos écus !
Forcez-vous, à ronger les os, les résidus,
L’oeil dans l’ombre, et sentir la faim qui s’enracine.


Poésie



La poésie atteint un monde qui s’attarde
Sur un soleil, ou sur l’amour, sur une fleur,
Pour peindre une saison ou dévoiler son cœur,
Ou saisir un instant, les flots, la nuit blafarde.

Pour donner à son âme un éclat, son esprit,
« De bonne intention je vous le dis, » Musarde
Afin de prélever le ravissant écrit
Pour que son vers ne sorte une rime bâtarde.

Je lui donne raison, la nature est une ode
Et pense plus encore à la vie où s’inscrit
Le pleur de l’univers au siècle retranscrit,
L’une est faite pour l’autre, et leur matin s’érode.

Alors, s’emmêle un cri de courroux, souvent sourd
Comme, l’écho des cieux si l’orage est trop lourd,
Le glaive à fendre l’onde, épuisé qui se brise.

Mais, la plus mince vague agite un océan,
Le petit grain de sable irrite le gourmand,
Arrête l’engrenage ou bien le pulvérise.

Mon verbe est assez fort à lui même, agressif
Quand un enfant succombe, et ne reste passif
Ecrivant son sanglot, le ciel me l’autorise.


Mémoires

Jadis les ficelant au bord de mon larmier,
Ces archives du temps, comme emmagasinées
Par le sort, le silence et toutes ces années,
Sous un tas de poussière ennuyant mon plumier.

Le mystère attendait obsédant son image,
Tel un livre oublié dormant sous un sommier,
Mais ce nœud, me tentait pour ouvrir une page,
Libérer l’avenir, me sachant fin limier.

Réfléchir au destin, quand, l’idée encercla
Un instant ressassé pour combattre une rage
Sans autre ambiguïté ! Et voir sur un orage
Un feu nourri périr bien avant son éclat.

N’osant hâter mon pas au retour en arrière,
Pour retenir ma voie indécise à l’ornière,
Je lève un voile abrupt et lui prescris bon vent.

De l'écrit, se dissipe un nuage de cendre
S’égarant dans la nuit, trop lourd à se répandre,
Conduit à l’évidence, au vrai soleil levant.

Pour que s’incruste en vers, la terre qui tournoie
Sans maudire l’appel de l’éclair qui foudroie,
Et qu’un désir me souffle encore droit devant.


Tourmente


L’océan s’est grossi de ses creux s’agitant
Pour sa verve étaler du sommet d’une lame
Ecumant sa fureur sur l’écueil qui l’acclame
Et laisser ses reflets au fanal hoquetant.

L’horizon se confond, distant, presque à s’éteindre
Sur un rempart de pluie immense et crépitant
De ses traits enflammés sur l’énorme cylindre
Qui supporte les cieux, affronte, s’arc-boutant.

De chaque assaut, résiste et s’éponge le front,
Disparaît, puis renaît d’un ressac sans le craindre,
Du gros temps en esquive un choc pour le restreindre,
S’illumine à nouveau pour essuyer l’affront.

La tourmente outrepasse, éclate son orage,
Destitue et vomit les brisants de sa rage,
Ne laissant qu’une plaie égalant un sillon.

De ces coups de boutoir le rivage vacille,
Comme un voilier au grain qui se brise la quille
Pour s’enfoncer le mat au creux d’un tourbillon.

Tel un tuteur, le pieu ne s'efface ou n’égare
Les âmes ni ne rompt, c’est, larme à l’œil, qu’un phare
Brille pour éclairer l’éther au moussaillon.


Clémence


Entouré de bouquets, de baliveaux divins
Qui parent la nature, embaument la campagne,
Je jouis de mes prés, de ma belle montagne,
Adouci par une onde et le vent sous les pins.

Quand l’aurore au chevet de mon lit me réveille
Et qu’un rai chaleureux me caresse les reins,
Me réchauffe le cœur si mon âme sommeille,
J'entrelace la vie, honorant ses jardins.

J’attends le crépuscule en lissant mes raisons
Pour songer à nouveau sur les fruits de la veille
Au sortir d’une nuit que sa vue ensoleille,
J’aime à fondre, et m’égare aux douceurs des saisons.

J’implore ta clémence ô divine pensée,
Afin qu’une ordonnance au cieux me soit versée,
Pour qu’aux murs de mes nuits soit champlevé cet art.

Que la voix de mon ru ne tarisse ma stèle,
Qu’elle élève une fleur demeurant éternelle,
De sorte qu’un soupir surgisse à mon regard.

Je fais fi de ta loi, si, la pire sentence
N’apaise mon tourment du joug de cette absence,
Ma plume aura rimé la scène à son égard.


Sonnet pour un carillon

Je m’étais assoupi, posément dans ses draps,
Leur organsin respire encore un noble songe
Qui me berce le soir et que la nuit prolonge,
Issu de poésie ou de vers délicats.

Ce rêve est précieux aux couleurs de ma rime,
Quand la raison me tourne à l’appel de ses bras,
Mon oeil endormi presque, à l’appel se ranime
A l’ombre d’un cil, s’ouvre, étourdi des éclats.

L’éveil est doux, sa peau sucrée, aimant son coeur,
Un sonnet me résonne et me laisse en victime,
Car mon souffle s’écroule à cet instant sublime,
Au soin d’une caresse, envahi par cet heur ;

Pour surprendre ma faim au parfum d’une rose,
Quand sur son sein, mon âme entière se dépose
Pour ouïr en son creux le son d’un carillon.

C’est ainsi, de nature à dicter ma pensée,
Que j’ai versifié de ma plume aiguisée
Un moment d’une vie en sage écrivaillon.

Faisant de chaque trait une charmante stance
A l’encre du désir, jugeant son importance
Pour lui servir, sertie à l’or d’un médaillon.



Solitude


J’ai vu sur un tombeau,
Un matin de ventôse,
Une rose
En sanglot.

Sous le dôme livide
D’un hiver à l’assaut
Trop morbide,
Sans manteau.

Sèche comme une fleur
Sur une terre aride
Et stupide,
Sans chaleur.

Mon dieu, qu’elle était triste
Sur ce marbre sinistre,
L’âme en pleur.

Priant qu’on la réchauffe
D’un seul morceau d’étoffe
Bienfaiteur.

Seule, courbant l’échine,
A chu sur son épine
En plein cœur.


Pourquoi tuer le temps !


Dès la première nuit, l’homme t’a pourchassé,
Combattu, calculant son pressant précipice,
Ne trouvant devant lui qu’un vulgaire artifice
Pour activer son heure au cours de son passé.

Encore à te courir après, toujours plus vite,
Accélérant ta roue au jour qu’il a pressé,
Afin d’atteindre un soir ombreux qui le limite
Et saisir, qu’un matin douteux s’est s’effacé.

Quand son souffle s’épuise au son de ton cadran
Il découvre à sa fin que la vie est petite,
Ne trouve plus d’issue à son dernier carcan
Pour s’en apercevoir et se dire hypocrite.

A quoi sert de tuer le temps, si la seconde
Meurt, une autre revient pour faire vivre un monde
Accroché sur un rai solaire étincelant.

Ô combien je te freine, autant que je te puise
Au seuil de mes saisons, pour qu’un tour ne s’épuise
A perdre sans raison ton synchronisme lent.

Ô, Ne te hâtes pas, libre est ta minutie !
Tu le sais, à quel point mon âme t’apprécie !
Quand soupire mon sein, j’entends ton bel élan.


Passion


Parfois je me dis ! Pourquoi tant de haine !
La vie est courte et bien long le trépas !
La neige au faîte est éternelle aux pas,
Alors, pourquoi, fond-elle sur la plaine ?

Il se pourrait, qu’un vent sur nos vallons
Soit glacial au refrain qui l’entraîne,
Insensible une cime aux vils affronts
Quand un rai plus sûr lui file sa laine.

Mais, la raison demeure amoncelée,
Consultant les cieux au dessus des monts,
Par la genèse exploitant ses démons,
Tant qu’une lueur restera voilée.

Le doute, atteint mon esprit qui se perd,
Pour ne trouver que frimas d’un enfer
Toujours présent, où mon ciel se lamine.

Ma pensée éclaircie est à son seuil,
Un froid me glace et me parvient à l’œil,
Un vers en sort, afin qu’il se burine ;

Sur la plus haute nue en lettre d’or,
« La passion, anéantit la mort »
Pour parer que ce trait ne se calcine.

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