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Khris Anthelme
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Khris Anthelme


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MessageSujet: Sonnets   Sonnets Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 15:28




Insensé




Quand frissonne le jour plus la nuit est profonde,
Et plus nous redoutons à desserrer les yeux,
Notre univers est-il faussement sérieux,
Que nous restera-t-il de bon en ce bas monde ?

L’avenir n’est que songe ou pénible mensonge,
À présent rien n’est vrai, demain tout sera faux,
Rien d’humain ne peut plus édulcorer nos maux
D’une existence amère où chaque jour se ronge.

D’une étincelle éteinte ou vain excès briseur,
Puisque nos vérités ne sont que la douleur
D’un esprit dépecé qu’assombri son abîme.

Mais tous retomberons pour crever cet abcès,
Et le pied insensé se lèvera victime
En suppliant son sort d’un lourd et feint procès.






A comme amour





Pour effleurer l’amour que le ciel leur envoie
Et s’envoler au bout de leur bel univers
Comme un nuage errant sur la vague des airs.
Sa main enlace un sein qu’il embrasse avec joie

Vacillante à poser un baiser sur sa bouche
Laissant dans leurs ébats l’aurore à son éveil
Comme éternel rappel de leur premier sommeil
Devant son corps si nu que sa vue effarouche.

Libres de leur audace en vivant ce combat
Pour un destin promis que l’heure ne fissure
Par crainte de périr au goût d’un vil appât.

Car l’étreinte du temps évite la morsure
D’une fraîcheur ardente annulant son éclat
Pouvant leur révéler une affreuse blessure.





Poésie





Je sème au vent fidèle une feuille volante
Comme fait cet oiseau qui plane dans les airs
Cherchant asile au sol apeuré des éclairs,
Pour que s’arrime un vers qui lui trace une sente.

Et s’agite un effet dans l’âme à sa caresse,
Puis s’en vient la moisson qui me fait m’exciter
Pour le plaisir d’entendre une rime chanter,
Brillant à sa chaleur et d’autant de justesse.

Depuis la nuit des temps le monde a ses remords,
Mais si la fleur se fane encore en harmonie
Seul l’aède d’un souffle embellit ses accords.

De cet art que je nomme en ce lieu poésie,
Ma pensée et mon verbe exaltent les trésors
L’acquittant d’un sonnet pour sa suprématie.




Le vieil homme et la colombe




Pour ne pas chavirer à deux pas de sa tombe
Il marmonne oscillant un bras le long du flanc,
L’autre main au fronton de son vieux faîte blanc
A se remémorer ses souvenirs en trombe.

Au creux de sa mémoire une source épuisante,
Son corps demeure amer dépourvu de ses mots,
Seuls s’accrochent cruels ses ineffables maux,
Lui cédant sans chimère une scène angoissante.

Car son esprit renferme une âme à sa raison
Qui jamais ne quitta sa chair sans un frisson
Où virevolte encore une ultime hécatombe.

Là, dans un tourbillon ondoie une colombe
La belle, le maintient plus droit qu’un haut donjon
Même encore aujourd’hui visant la catacombe.




Mon blanc sommet




Sur le pont lourd en pierre enveloppé de mousse
En réchauffant le roc de ses rayons pointés
Pour le perdre de vue au loin des sommités ;
Un doux soleil s’empourpre et termine sa course.

Se dérobant derrière une brume azurée
Dans un très grand spectacle autant réel et beau
Qu'utopique à décrire au seul coup de pinceau.
Pour serpenter de feu la rivière éclairée.

Le son de sa rumeur se dresse à l’infini,
Et sa vive lumière en écho se décri
D’éminence en rocher et de falaise en crête ;

Pour reproduire à chaque instant le même cri
Qu’un grand peintre frappé d’orgueil par sa palette
En suffoque au blanc crêt que le temps n’a meurtri.





La forêt d’argent




Lors d’un vagabondage épris de solitude
Au seuil de la forêt aux couleurs vieil argent
Un chemin je descends pour longer un torrent
Mon parcours se mêlant sans autre lassitude.

Sur une pente douce au regard des prairies
Un pont de bois se cale au dos d’un rond rocher
Et franchit le cours d’eau dans un beau ricochet
Vers les champs cultivés mêlés d’herbes fleuries.

Je m’imprègne ébloui de ce bel élément,
Pris d’émotion vive au vertige agréable
Devant l’intégrité de ce lieu si clément ;

Fasciné par le ton métallique irisable
Que me donne cet arbre au feuillage charmant
Sur son axe argentin, je crayonne l’érable !




La vallée bleue





Pour élite avatar je prends le vol de l’aigle,
Je me laisse bercer sur les ailes du vent
L’œil clair sur le long cours de son bleu sinuant
Les falaises, la haut, abritant cet espiègle.

Poursuivant la rivière au creux de la vallée
Comme un nuage errant sur la vague des airs
Où je plane, enivré par ce bel univers.
En lacets de cobalt et de brume habillée,

En ses gorges, fuyant, arrosant les vallons,
Ses méandres, ses lacs évitent les jalons
De la terre, où parfois son humeur s’accélère,

Au pays des couleurs, aux divins médaillons
Versent une frontière entre l’Ain et l’Isère
D’une envergure hautaine à mes larges sillons.




Instant capturé




Qui n’a jamais vu cette hallucinante image
Dominant ce décor géant de l’océan,
Lorsque se précipitent à chaque fois l’autan,
La vague gigantesque et le flux sur la plage.

Sourde à se fracasser l’une à l’autre au passage
Rugissant et crevant de ses flots monstrueux.
Qui n’a pas cru revoir en ses fonds belliqueux
Mugir sa longue lame ou tempêter sa rage.

Qui n’a pas frissonné de son air bigarré
Pour s’abattre à nouveau d’un train accéléré,
Dans un droit absolu chavirant sur la terre.

Qui peut lui résister, l’horizon clôturé
Par un grand mur de pluie où le monde s’enterre
Dans le bras descendu d’un instant capturé.




Crépuscule de printemps





L’astre du jour s’endort sur la plus haute cime
Paraissant l’embraser comme un abrupt bûcher,
Muni de son dernier éclat pusillanime
Il reflète au nuage isolé son coucher.

Le crépuscule instruit sa paix sur la vallée
D’une brise glacée échue aux crêts laiteux
Dans une décadence encore constellée
Pour se laisser flamber par des rais camaïeux.

Seul au calme absolu se répand un murmure
Conduit du cours frayé par le fil d’une eau pure
Faisant suivre l’écho scintillant d’un ruisseau ;

Pour marquer d’un arrêt son cristallin berceau
Dans le creux d’un sillon, et reprendre aventure
Léguant au doux printemps son refrain pour cadeau.





Belle jeunesse





Pour donner à l’objet un aspect fantastique
La jeunesse se trempe au verre grossissant
Qui fausse l’apparence amère à son accent,
Sans l’accord de soi-même et d'épreuve caustique.

Car la fougue des sens, eau trouble de grands gestes
Ou d’une passion de l’être insouciant,
Le mène vers un gouffre âcre et disgraciant,
Pour voir beaucoup trop tard que ses mors sont funestes.

Mais il n’est d'aventure à saisir l’ascenseur
Pour parer d’enlacer son âme à la terreur
D’une descente abrupte amenant à l’abîme,

Sous le double fardeau de doute et de malheur
Qui reconduit très tôt vers ce fond légitime,
Hormis d’être attentif, évitant sa douleur.




Pénombre




Sous un zénith d’orage un sanglot qui s’écoule,
Quelques jours, trop de temps à son joli tableau,
Arrosant un désert ou mouillant un tombeau
D’une existence où règne un sentiment qui croule.

Pour briller d’agonie où l’intérêt déroule
D’un moment de raison, modérant son excès
Sans colère ni rage et nul autre procès,
Et sentir que les flots sont sages à la houle.

Car la peine du jour supporte sa clarté
Gravissant les degrés d’une âpre algidité,
Seule avec son chagrin pénétrant la pénombre.

Mais le plus sage éclaire un flux d’obscurité
Pour que sa poésie en ressorte moins sombre,
Sous sa plume jaillit un mot, éternité.





Semailles




Faut-il trouver espoir dans notre descendance
Qui se forge un futur privé d’alexandrin,
Ôtant la poésie au coeur de son destin,
Vers un monde écorché d’amour et d’abondance.

Pourtant, n’est-elle pas une rare semence
Conduite à l’océan au creux de l’ouragan,
Où celée au sabot d’un fougueux alezan,
Et qui donnera germe à la graine espérance.

Autant il est possible attirant d’un quatrain,
De soulever un siècle esclave à son nourrain
Et de le prémunir de sa vile apparence.

Qui sans droit, se dit d’elle encore avec dédain
Que faible est sa valeur pour son exubérance,
Ferait bien de veiller l’aurore à son dessein !


Solidarité



Un concept capital en son préliminaire
Avant d’y parvenir devrait être accompli,
Par l’union, formant un corps bien rebâti,
Car l’homme en son état est faible à son contraire.

Devant tous les niveaux connus de sa lumière,
Instruit dans son clivage et son hostilité
Anarchique à la ruine et la satiété
Dans cette concurrence amenant la misère.

Frappant de ses fléaux notre société
Ne pouvant rapprocher toute l’humanité,
Invisible à former ce bellissime ensemble.

La raison, notre chance à la fraternité,
L’association, pour que jamais ne tremble
L’âme de tout humain par solidarité.


Dernière édition par khris le Sam 13 Fév 2010 - 18:24, édité 5 fois
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MessageSujet: Re: Sonnets   Sonnets Icon_minitimeSam 13 Fév 2010 - 15:45

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très envoutante réflexion de l' amour et de sa souffrance
un très beau poème , merci khris j' adore

bisous

iris
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MessageSujet: Re: Sonnets   Sonnets Icon_minitimeSam 20 Fév 2010 - 23:24

Merci Iris,

Mes amitiés poétiques
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MessageSujet: Re: Sonnets   Sonnets Icon_minitimeSam 20 Fév 2010 - 23:30


Sentiment partagé



Je ne pourrai nier ce clair pressentiment,
C’était un soir d’automne ou le rêve se trame,
Figé d’un magnétisme à me taquiner l’âme
Tant je la contemplais presque timidement.

D'ailleurs, je me souviens de sa mine éclairée,
De sa frange au visage angélique et rieur,
De ses yeux langoureux scintillants de candeur,
Du doux baiser fiévreux d’une lèvre pourprée.

Comment ne pas vibrer sous cet envoûtement,
Ou résister d’orgueil à cet enchantement
Qui vous trouble les sens, cet éclair qui consume.

Voilà, mon sentiment avec vous partagé,
Mon poème est fini, je remise ma plume
Car le vers qui poursuit ne peut être échangé.
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MessageSujet: Re: Sonnets   Sonnets Icon_minitime

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