Khris Anthelme Apécien
Nombre de messages : 7546 Age : 70 Date d'inscription : 06/12/2009
| Sujet: Gloses... Sam 13 Fév 2010 - 14:56 | |
| Saison frivole
Glose d’après les quatre premiers vers D’un sonnet de Flormed intitulé
« Tableau nature »
Elle est là, le sein nu, au pied d'un arbre en fleurs A trois pas, un peintre amoureux lisse sa toile Son œil dévore le bourgeon que rien ne voile, Offrant à l'azur printanier ses faveurs.
En traits de lumière par le bois grignoté, Le sol s’effleure aux rais de diverses lueurs, Espiègle elle le fait s’effrayer, de beauté, Elle est là, le sein nu, au pied d'un arbre en fleurs.
Charmante, complaisante au devant d’un feuillu, Son exquise fortune au repos se dévoile De sa couleur dentelle au cristallin goulu, A trois pas, un peintre amoureux lisse sa toile.
Elle sait, qu’un regard brille devant son corps, Qu’il reste sensitif à l’éclat d’une étoile, Qu’en fixant son pinceau pour peindre ses décors, Son œil dévore le bourgeon que rien ne voile.
L’imagination élève mille bruits, Sur sa scène laiteuse et par gestes flatteurs Lui soutire l’ombrage assorti de ses nuits, Offrant à l'azur printanier ses faveurs.
Combat fictif
Pour la glose qui va suivre, je me suis inspiré des quatre premiers vers d’un poème de Charles Baudelaire.
De Profondis Clamavi.
J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime, Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé. C'est un univers morne à l'horizon plombé, Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème ;
Poursuivi, rattrapé par un combat fictif, Un livre sans sommeil, que je livre à moi-même, Et me voir pour un jour, vainqueur, alors naïf J'implore ta pitié, Toi, l'unique que j'aime.
Je vis de ta chaleur, divine créatrice Féconde de l’effet, dans ce monde embourbé, S’égarant, sans désir, sans charme, ni délice Du fond du gouffre obscur où mon cœur est tombé.
Pour enfin revenir, derrière ces années A chialer dedans l’avenir, absorbé De glaner un futur, sans ces raisons innées, C'est un univers morne à l'horizon plombé.
J’inspire la ferveur, je cultive l’amour Jusqu’au point infini; l’univers, lui, l’essaime Au monde imaginaire. Enlève moi ce jour Où nagent dans la nuit l'horreur et le blasphème.
Automne hivernal
Glose sur l’angélus du matin
De Paul Verlaine
Fauve avec des tons d’écarlate, Une aurore de fin d’été Tempétueuse éclate A l’horizon ensanglanté.
Il surgit, brûlant la vallée, Le givre matinal se flatte Sur son aiguille ensoleillée Fauve avec des tons d’écarlate.
Il s’accélère, avec sa peine A s’instaurer, lui, l’entêté, Tapissant de sa rouge laine Une aurore de fin d’été.
Qui remportera ce combat Avant que le temps ne se gâte, Et que la saison sans débat Tempétueuse éclate.
Pour enfiler son blanc manteau, Prétextant son activité Et refroidir son beau tableau A l’horizon ensanglanté.
Dernière édition par khris le Sam 13 Fév 2010 - 18:34, édité 4 fois | |
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Invité Invité
| Sujet: Re: Gloses... Sam 13 Fév 2010 - 15:41 | |
| [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image] je suis sous le charme cher khris, très beau poème amoureux ce peintre et sa figurine dansent dans une merveilleuse volupté merci cher ami
bisous
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Khris Anthelme Apécien
Nombre de messages : 7546 Age : 70 Date d'inscription : 06/12/2009
| Sujet: Re: Gloses... Sam 20 Fév 2010 - 23:33 | |
| Merci Iris pour être passée me lire, Mes amitiés poétiques | |
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