Le sot
On a beau dire :-« Tout va bien ! »
Cacher le resplendissant phare
Croire à la lugubre fanfare
Aux faits ne reposant sur rien
C’est effarant à voir des choses
Après seulement quelques poses
On se fait tout un cinéma
Là le sot, la risée aima.
Caparaçonné d’un tamis,
Le portant tel un parapluie,
Il croit éviter onde et suie
Ou les violents tsunamis.
Prendre l’ours pour un écureuil
C’est se fourrer le doigt dans l’œil !
S’endimancher de zygnéma ?
Là le sot, la risée aima.
De sang froid, tirer dans le tas
Voir les grincheux comme des mouches
Tomber : touchés par des cartouches
Qu’on croyait à blanc, sans trépas.
Qui pourrait dire le contraire ?
Qui prétend pouvoir, le bœuf traire
Et que son lait, il écréma.
Là le sot, la risée aima.
On a beau dire :-« Ce n’est rien ! »
Ce grain enlaidit le visage
De plus il n’est guère d’usage.
Mieux vaut abattre ce vaut-rien
Il laissera mieux libre place
A la beauté sans nulle trace.
Niant cancer puis eczéma ,
Là le sot, la risée aima.