Crois-moi !

Crois-moi !


J'ai vu dans une arène une puce aussi grosse
Qu'un éléphant d'Asie, une énorme fourmi
Combattre avec un bœuf,
Des lapins tirant tels des chevaux un carrosse,
Tous semblaient harassés, mais pas un n'a frémi,
Bien sûr, ils étaient neuf … !

Un chameau vert et bleu qui becquetait un gosse,
Mais ce n'est tout, le ciel était sombre l'ami,
Comme le noir d'un œuf,
Des colombes volaient par millier … !  Un molosse
Miaulait dans les bras d'un gamin, j'ai blêmi
Sachant qu'il était veuf … !

Tu peux me croire, on aurait dit un hémicycle,
C'était insoutenable, et dans le brouhaha
Que faisait un lézard meuglant sur son tricycle,
Montait l'adrénaline ... !

Non je n'ai pas rêvé, c'est réel crois-moi, ha,
J'oubliais … ! Des terriens tissaient un épicycle
En gobant des faucheux, ce qui m'apostropha,
Encor j'en baragouine … !

Khris

Crois-moi aussi !

Poète je te crois car elle était si grosse
La grenouille au jardin, que je me crus fourmi
Face à ce nouveau bœuf !
A tel point que je pris en plein vol un carrosse
Où la poule aux œufs d'or, oh j'en ai bien frémi
M'en fit avaler neuf !

J'en ai pourtant gobé depuis que je suis gosse,
Mais pas aussi dorés ! Tu te doutes l'ami
Que pour garder un œuf,
J'ai couru comme un lièvre en bravant un molosse,
Quand je l'ai vu pleurer, j'ai quelque peu blêmi
Par respect pour le veuf !

Je me suis retrouvée en haut d'un hémicycle,
Y régnait la terreur dans un tel brouhaha,
Je ne vis même pas qu'un âne et son tricycle
Souffrait d'adrénaline !

En me faisant Corbeau je pus crier un « ha
Je reconnais l'histoire ! » Au fait, en l'épicycle,
N'était-ce pas Renard qui lors m'apostropha ?
Ce jour j'en baragouine !
Annie