Écoutez, je chante! Lorsque je chante, rangez vos lames et soyez indulgents pour accueillir cette âme qui vous parle, ô gens!
Que ne laissent-ils donc pas cette plume déclamer sa rythmique?
Ce serait si tragiquement dramatique!
Que ne me laissent-ils donc pas expulser ce parasite de ver ?
Sortir du vers, et la strophe, si besoin, à l'envers ?
Mais non, un maître de l'art t'apostrophe
Que point tu ne t'éloignes des dogmes
Aux psaumes t'en tenir, plonger dans les tomes
Car pour lui, et ses semblables, ce serait la catastrophe
Me couper à la huitième pour la césure?
Et voilà mon texte tout en brisures!
Quel gâchis, cette sévère censure!
Rejeter l'actuel, s'ancrer au classique rituel ?
Voilà blessée ma sensibilité qui en subit la cassure
Perdue, toute liberté de ton, pour l'esprit spirituel
Caressez la muse!
Que les décibels fusent
Qu'ils ouïssent de cette musique diffuse!
Penseriez-vous que je sois timbré ?
Lorsque résonne le timbre de ma prose
Dont les salves valsent pour ma Rose
Et qu'à la douzième, on ne puisse se calibrer?
Assurément, des classiques, point de fixation
Indulgence, c'est la créativité dans l'excitation
Comme le Yogi, à tout insensible, lorsqu'en lévitation
Que le verbe, toujours, enveloppe la parole!
Ecrivants, que nos mots disent tous nos maux
Écrivains, de vos plumes, percez-en le signifié dans les forums
Liberté prosaïque, la métrique, point de quorum!
Société de communication
A satiété, la consommation
Qu'ils vous plaisent, ces vers ; même sans fascination
Caressez la muse!
Que les décibels fusent
Qu'ils ouïssent de cette musique diffuse!