Merci de m'avoir ouvert cette page Flormed
pour l'instant je poste les 4 poèmes, et si "par miracle" je continuais.... :)
LE CLAIRVOYANT
« Solitude du clairvoyant »
Comme il se sent seul avec la clairvoyance
Qui lui fut donnée à l’âge du berceau !
Incompris, toujours sur son temps en avance,
Il pressent le roc qui jaillit du ruisseau…
Comme il se sent seul avec la clairvoyance !
Une vérité, dans les yeux de l’enfance,
Qui se construisit sous l’étrange faisceau
Du flash familier qui perçait le silence,
Et que l’entourage a mis sous le boisseau.
Une vérité, dans les yeux de l’enfance…
Il fallut du temps pour, enfin, s’écouter !
Parfois, il voudrait encore un peu douter
De ce que son âme, en criant, lui susurre…
Il fallut du temps pour, enfin, s’écouter.
Maintenant, il sait : son cœur a ses raisons.
Quand il voit pâlir les futures saisons
Il garde pour lui cette étrange blessure…
Maintenant, il sait : son cœur a ses raisons.
« Impuissant ! »
Maintenant, il sait : son cœur a ses raisons.
Le pressentiment, souvent, se réalise ;
Il veut avertir, mais soudain se ravise…
A quoi bon parler ? Les yeux sont des prisons.
Maintenant, il sait : son cœur a ses raisons.
Secrets bien trop lourds, voilant les horizons
D’un bonheur naïf qu’en simple humain, il prise,
Mais qui se dérobe à la première brise
Charriant au ciel ces nébuleux poisons :
Secrets bien trop lourds, voilant les horizons…
Il voudrait tant croire en un présent candide,
Mais le futur clame ainsi qu’un ciel limpide
Le clair de la joie, autant que du malheur...
Il voudrait tant croire en un présent candide !
L’image le hante, il guette, attend, fébrile
L’heure inéluctable où le destin défile !
Impuissant, il cueille une larme, une fleur…
L’image le hante, il guette, attend, fébrile.
« Bouc émissaire »
L’image le hante, il guette, attend, fébrile,
Priant que la nue annonce un joli sort
A ceux qu’il chérit, et rêve d’avoir tort
Sitôt qu’un nuage à ses yeux se décille…
L’image le hante, il guette, attend, fébrile.
Las, la certitude encor ne se défile :
Autour de son cou, telle une chaine d’or,
Les maillons précis projettent le décor
De la vision qui l’étouffe, servile…
Las, la certitude encor ne se défile !
Il ne peut chasser les funestes reflets
Qui, d’abord sur lui, jetteront leurs filets,
Car il est miroir, et sa brillance attire…
Il ne peut chasser les funestes reflets.
On l’accuse même, au nom de ce pouvoir !
Qu’il se taise ou parle, on ne veut rien savoir :
Il doit expier pour ce don qui transpire…
On l’accuse même, au nom de ce pouvoir.
« Dans la chair »
On l’accuse même, au nom de ce pouvoir,
Le traitant d’oiseau du pire des augures :
N’a-t-il provoqué les dites aventures
Avec son esprit, sinon malsain, bien noir ?!
On l’accuse même, au nom de ce pouvoir.
« Sorcier, fou, démon ! », se mettent à pleuvoir,
Mais il connait bien ces fatales injures…
On scrute son âme, y cherchant les parjures
Issus de ce mal que l’on dit sans espoir :
« Sorcier, fou, démon ! », se mettent à pleuvoir.
Il se tourne alors vers sa vie indolente
Dont le rythme doux est une valse lente,
Souriant encore aux nostalgiques airs…
Il se tourne alors vers sa vie indolente.
Il se fait discret, camouflant la tristesse.
Il ne doute plus… c’est une autre détresse…
Et face au présage, imprimé dans ses chairs,
Il se fait discret, camouflant la tristesse.
domi -juin 2012