Calijo (poète d’un autre site) et moi
Les rimes masculines sont de moi
Les féminines de Calijo
Les quatre derniers vers de Calijo
Il vaut mieux, je le pense, avoir un joli corps
Notre âme en est esclave et vit en ses décors
Mais lorsque les saisons ont déversé leurs larmes
Que reste-t-il mon dieu des authentiques charmes ?
Il reste l'âme, un corps rencontre les hivers
Car le temps, ce félon, sait le prendre à revers
Et corrompre la grâce, il n'est point de demeure
Sans miroir affirmant les batailles de l'heure.
Ah ! si l'Homme savait donner place au cerveau
Plutôt que de tomber dans le triste écheveau
De la férocité, vite son existence
Le verrait pour toujours abolir la potence.
Malheureusement, l'Homme a besoin de ce mal
Qui le fait plus cruel que le pire animal
Pour assouvir sa soif et sa faim de vengeance
Contre son créateur, faillible Intelligence.
Il parsème la graine ignoble des maudits
En disant que son Dieu l'attend au paradis
Charitable alibi d'un geste volontaire
Qui fait germer l'enfer aux glaises de la Terre.
Le parfum de la mort arrive de la main
De celui qui croyait se conduire en humain
Car il est le repaire où la Bête se niche
Avec la pauvreté d'Esprit qui se croit riche.
Il croit être de Dieu l'image le reflet
Quand il n'a, de son cœur, pas un petit soufflet
Pas une once d'amour, pas un battement d'aile
Pour lui faire vraiment respecter son modèle.
L'Homme se fait passer, au matin, pour un preux
Mais vole, sans remords, le dîner d'un lépreux
Et lorsque le soir vient pris d'une ultime envie
Il peut du moribond en dérober la vie.
Car c'est un cannibale épris du corps humain
Pensant que cette chair offre plus d'un demain
Que la fraternité, vampire qui se lève
Et du pauvre ou du faible en épuise la sève
Pour espérer franchir la barrière des ans
Et ne plus voir son corps se flétrir aux présents.