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 " Odes "

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Khris Anthelme
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Khris Anthelme


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MessageSujet: " Odes "   " Odes " Icon_minitimeLun 5 Avr 2010 - 22:26

Amour


Jamais ne peut s’enfuir le cœur,
Si l’âme s’en défend, le chasse,
Car aimer garde un sens, son heur.
Même un vilain gueux ne s’en lasse,
Ô ! Le sentiment fait périr
Agitant son cruel désir !
Mais vois l’aurore sur le monde
Comme est pâle notre univers,
Comment ne pas écrire en vers
La terre ou l’océan qui gronde !

Tandis qu’une flamme se meurt
En s’égosillant d’une rime
Pour dénoncer ce mauvais heurt,
Ou l’horreur déversant son crime.
Pour hurler qu’il est le ressort,
Jurant que c’est lui le plus fort.
Bien avant ton tout dernier râle
Aime et tu seras vénéré,
Car il ne peut être enterré
Même s’il n’est qu’une cabale.

Un nuage enfle à l’horizon
Et l’orage au front te burine
Les ans sans nulle autre raison,
Et ton triste élan me chagrine,
Rien ne sert de geindre ou pleurer
Tout ton flot à le déchirer,
La poésie est son refuge,
Immortel respect de l’esprit,
Par sa ferveur ou son défit
Elle reste l’unique juge.

Pour qui ne l’a pas arboré
Sûr que la vie est disparate !
Comme un souvenir restauré
Où ne demeure qu’un stigmate,
Car parfois il est si petit,
Qu’il faut trouver son appétit,
Car lui, ne brigue qu’à reluire
Par le feu d’une passion,
Qu’avec art et dévotion
Seul un poète sait traduire.





Le champ du coquelicot


Créé pour orner, tel un médaillon
Au revers d’un veston, de frêle allure
Se courbant sous l’aile du papillon
Qui lui fait ouïr son secret murmure,
Ancré sur son pétale cramoisi
Pour s’endormir au point qu’il a choisi.
Il ondule au moindre souffle de bise,
Finement, pour embellir les blés d’or
Qui s’agitent friands de son décor
En se caressant à sa teinte émise.

Sachez ! Qu’il se console au doux concert
De la belle saison riche et mature,
Pour taire le mauvais rang qu’on lui sert,
Celui même instruit par dame nature,
« Mimer le pire des drames des champs » !
En mémoire des refrains indécents
Qui hantent toujours la plaine endormie,
Afin d’éponger un torrent de sang
Et s’acquitter d’un trouble en s’irisant
D’un flot amer versé pour la patrie.

Sachez ! Que sous chaque coquelicot
Dort une âme chut dans une misère
Appelée aujourd’hui le sale écot,
Pour vous travestir « les meurtres de guerre »,
Voyez ! Sont jolis ces rouges lopins,
Pensez ! Ô Combien par tous ces chemins
Ce breuvage pourpre anime sa sève ?
Mais il songe, à devenir un bleuet,
Quitte à se trouver un peu moins coquet,
Pour enseigner la paix et qu’il en crève.
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